Deux vieilles chansons qui me trottent dans la tête :”Quelqu’un de bien” d’Enzo Enzo et “Une sorcière comme les autres” d’Anne Sylvestre
Deux chansons manifestes de la difficulté et de la richesse qu’il y a à être une femme. De tous temps certainement, aujourd’hui plus encore qu’hier sans doute.
Qui suis-je, amalgame de toutes ces femmes qui cohabitent en moi ?
Suis-je la maman qui fait ce qu’elle peut, la ménagère exploitée, l’employée qui donne (qui vend, plutôt) 40 h de son temps chaque semaine à son employeur en essayant de faire en sorte qu’il soit satisfait de la transaction, celle qui garde une oreille attentive aux soucis de ses amies, de ses amis, celle qui tente de se nourrir de façon saine, créative et de préférence savoureuse tout en préservant la silhouette de ses 20 ans, (bien consciente dans ce domaine d’avoir touché le gros lot à la loterie du capital génétique), l’amante passionnée, la sentimentale qui pleure quand deux amoureux s’embrassent dans un film…
Et puis aussi, comment détourner les yeux de la misère du monde qu’on ne pourra pourtant pas soulager, comment ne pas succomber à la tentation de perdre son temps à feuilleter des magazines idiots ou à surfer sur internet, pourquoi me lever à l’aube pour faire ce que j’ai à faire, pourquoi ne pas baisser mon niveau d’exigence, pourquoi vouloir lire tous les livres et comment écouter toutes les musiques que j’aime et aller plus souvent au cinéma ?
Et comment font-elles celles qui en plus arrivent à avoir une maison propre et rangée ?
Pourquoi y a-t’il si peu d’heures dans une journée, si peu de jours dans la semaine, et si peu de semaines dans l’année ?
En écho, quelques extraits des chansons :
J‘étais celle qui attend 
 Mais je peux marcher devant 
 J’étais la bûche et le feu 
 L’incendie aussi je peux 
 J’étais la déesse mère 
 Mais je n’étais que poussière 
 J’étais le sol sous vos pas 
 Et je ne le savais pas 
Et c’est mon coeur 
 Ou bien le leur 
 Celle qui attend 
 Sur le port 
 Celle des monuments 
 Aux morts 
 Celle qui danse 
 Et qui en meurt 
 Fille bitume 
 Ou fille fleur 
 
 Et c’est ma mère 
 Ou la vôtre 
 Une sorcière 
 Comme les autres 
J’dis bonjour à la boulangère
 Je tiens la porte à la vieille dame
 Des fleurs pour la fête des mères
 Et ce week-end à Amsterdam
 
 Pour que tu m’aimes encore un peu
 Quand je n’attends que du mépris
 A l’heure où s’enfuit le Bon Dleu
 Qui pourrait me dire si je suis
Juste quelqu’un de bien
 Quelqu’un de bien
 Le cœur à portée de main
 Juste quelqu’un de bien
 Sans grand destin
 Une amie à qui l’on tient
 Juste quelqu’un de bien
 Quelqu’un de bien
PS : Une réponse en chansons sur le blog de Za : “Moi en mieux” de Clarika. Allez donc l’écouter !
Comme j’aime cet article, dans lequel je me reconnais tant (sauf pour la silhouette, hi, hi !)…
Être indulgent(e) avec soi, comme on essaie de l’être avec les autres, des fois, ce serait bien, je crois…
Lire l’édito du Elle de cette semaine qui, au-delà du partage des tâches ménagères, milite pour le partage de la culpabilité au sein du couple… J’adore !
Quant à savoir comment font les autres pour avoir une maison propre et tout et tout, elles ont une femme de ménage !!!! Pour ma part, j’ai opté pour une solution simple et reposante: je m’en fous
!
Pour le reste, je te réponds bientôt sur mon blog, par une autre chanson… à tout de suite & BiZette !
Me too je me demande pourquoi les journées sont si courtes et que je n’ai pas le temps de faire le quart de ce que j’avais prévu en me levant. J’atteins midi avec l’impression de n’avoir rien fait
et le soir tombe avec la même sensation … Heureusement en ce moment les jours rallongent ! Bon ma quelqu’un de bien, quand est ce qu’on se retrouve un moment pour faire un peu de sport ? Big
bisous
Ps pourquoi avait-on du temps quand les petits étaient petits et plus maintenant ?
Le temps file si vite… le ménage lui peut bien attendre. Ton message est tellement vrai, merci pour le rappel. Qui à dit “Mon passe-temps favori, c’est laisser passer le temps, avoir du temps,
prendre son temps, perdre son temps, vivre à contretemps” ? Bisous
Moi, j’aimerais bien devenir une vieille dame indigne.