Ca se mange ?

Comme tous les marchés du monde, les marchés ici débordent de fruits et de légumes magnifiques, certains connus, d’autres pas du tout !

Au rayon légumes, des amours de mini aubergines rondes, pas plus grosses qu’un oeuf, de couleurs variées. Et aussi des aubergines qui ressemblent aux nôtres, mais plus fines, longues et d’un joli mauve marbré de blanc. Malheureusement n’ayant pas eu l’opportunité de cuisiner ici et étant limitée à 22 kg de bagages dans l’avion, je crains de ne pas avoir l’occasion de les goûter !

Des légumes gigantesque, façon boulet de canon : tout le monde les connait de nom, mais je ne n’en ai pas goûté non plus. C’est le fruit de l’arbre à pain, jackfruit en anglais.

Des sortes de concombres pustuleux : ça c’est très bon cuit, ça rappelle un peu la courgette. Le même genre à ailettes, pas goûté non plus.

Les bords des routes, les approches des gares routières sont l’occasion de marchés improvisés : les mangues se taillent la part du lion, dans diverses variations de vert, jaune ou orange. On les vend découpées en fines lamelles dans des cornets.

Des noix de coco toutes fraîches, avec leur gangue jaune sont en vente partout. Pour 30 roupies, le vendeur décapite la noix en quelques coups de machette, et vous la tend avec une paille. Si la noix est petite, elle est pleine d’eau de coco, délicieusement rafraîchissante, mais il n’y a rien à manger. Si la noix est plus grosse, il y a moins d’eau et elle est un peu moins bonne, mais quand vous aurez bu toute l’eau, le vendeur la coupera en deux et décollera la coquille pour vous permettre de manger la chair (autrement meilleure que celle des noix de coco « en bois » qu’on trouve chez nous !

La noix de coco est l’ingrédient de base du sambol qui accompagne les curry, mais nous y reviendrons !

Des fruits carrément inconnus : de grosses boules très dures, taille boule de pétanque. En anglais, ça s’appelle Wood Apple et son jus a effectivement un goût de pomme un peu oxydée et la texture un peu granuleuse de la poire.

Des sortes de pompsri-lanka 0008 1500ons ou de châtaignes rouges et vertes ? j’ai nommé le rambutan. Il paraît que les sri lankais en raffolent tellement que les cultivateurs sont obligés de protéger leurs arbres contre les pilleurs ! A l’intérieur, un petit oeuf blanc qui ressemble au litchi.

Des tétines roses vif : on a goûté, après avoir enlevé le petit noyau : acidulé, très croquant, sans beaucoup de goût, c’est sûrement rafraichissant quand il fait chaud. J’ai oublié leur nom, mais il me semble qu’il y avait le mot apple dedans.

Bananes de toutes formes et de toutes couleurs, papaye, ananas délicieux, sucrés et doux, des pommes vendues à la pièce, de grosses grappes de raisins roses, des filets de mandarine pendus en grappes devant les boutiques.

En parlant de bananes, ici, on mange aussi la fleur de bananier, mais nous n’avons pas eu l’occasion de goûter.

Des étalages entiers de petits poissons séchés… des gros poissons séchés aussi : que peuvent-ils en faire ?

Ici, on mange trois fois par jour du rice and curry, qui peut prendre diverses formes, mais qui comprend toujours au moins :

  • un grand bol de riz

  • un petit bol de sambol, mélange de noix de coco fraîche de piment et d’oignon

  • un ou plusieurs bols de légumes au curry et dans tous les cas au moins un bol de lentilles, le dhal.

  • Les jours de fête, de la viande ou du poisson, toujours au curry. Mais par défaut, le rice and curry est végétarien.

Le curry sri lankais est très joli avec ses multiples petits plats aux couleurs, textures et goûts différents. Avec néanmoins une constante : c’est très pimenté et assez peu parfumé.

Les meilleurs repas que nous ayons faits ici étaient en fait des plats indiens : plus parfumés, moins pimentés, avec plus de variété.

A part le rice and curry, les spécialités sri lankaise nous ont semblé peu nombreuses, à l ‘exception des variations sur les « rotis ». Les rotis, ce sont des crêpes assez épaisses, qui se présentent soit sous forme de chaussons, farcies de différents mélanges (légumes, oeuf, poisson le plus souvent), soit sous le forme « khothu roti », hachées en lanières avec légumes, viande ou poisson. C’est le bruit des couteaux qui hachent le khothu roti qui restera pour moi un des bruits typiques du sri lanka.

Dans tous les cas, c’est particulièrement consistant, voire un peu pâteux…

Comme en Thaïlande, on peut ici manger à toute heure, on trouve partout des kiosques vendant des rotis, samossas, ou autres.

De notre point de vue d’européen, l’absence de légumes crus se fait cruellement sentir. Par contre au bout de 3 semaines de régime riz – lentilles je confirme que c’est apparemment excellent pour la santé !

Les desserts ne semblent pas faire partie des habitudes alimentaires locales, mais vous avez le choix entre tant de délicieux jus de fruits frais, de lassis aux fruits ou nature que vous ne vous en plaindrez sans doute pas ! Avec Caroline, nous avons découvert le curd, le yaourt de bufflone, qui se vend ici en pots de terre d’un kg et qu’on peut accompagner de la sève d’un palmier qui fait ici office de miel. Entre sirop d’érable et miel, c’est délicieux.