Pour ceux qui ne le sauraient pas, mon enfance et mon adolescence ont été bercées par les livres que je découvrais au hasard de mes visites chez mes grand-parents, ou ailleurs. Parmi ceux là, certains m’ont marquée à jamais, et parmi eux, La Féérie Cinghalaise de Francis de Croisset
Lu et relu, je m’en étais constitué une image paradisiaque de Ceylan. Quand Caroline est partie faire son tour du sub-continent indien, j’ai sauté sur l’occasion de lui donner rendez-vous à Ceylan en décembre.
Féérie Cinghalaise : premières impressions
Confrontation entre une image rêvée et la réalité d’un pays… Et qui plus d’une image élaborée à partir d’un récit datant d’avant guerre, à une époque où les anglais contrôlaient encore l’île et où le tourisme n’avait pas encore commis ses ravages. Première image du Sri Lanka : dans le bus, ruine brinquebalante, l’avant est décoré d’images de dieux hindous et d’images de Bouddha. Un triptyque, façon icône, qui clignote quand le bus freine…
Tout est dit, ce mélange de kitsch et de religiosité, de clinquant et de bouts de ficelles. Et pourtant, les villes sont plutôt propres, voire extrêmement propres si on les compare ne serait-ce qu’à Marseille, et en dépit d’une apparence un peu bordélique, les choses fonctionnent plutôt bien.
Autre image : des amoureux partout, qui s’embrassent, se tiennent la main. Dans le superbe jardin botanique de Kandy, chaque arbre accueille le sien. Rien de provoquant, ni de choquant, mais une proportion d’amoureux tendres vraiment importante. Et beaucoup de couples de tous âges, de pères s’occupant de leurs enfants. Des indices qui donnent à penser que la condition des femmes au Sri Lanka est sans doute meilleure qu’en Inde. Des femmes qui nous sourient très facilement, et très sincèrement–
Les hommes et les garçons nous adressent facilement la parole, et souvent de façon désintéressée.
Troisième image : la conduite au Sri Lanka est sportive, voire très sportive ! Les routes que nous avons empruntées jusqu’ici sont bonnes, mais ce sont des chaussées à deux voies. Or il arrive fréquemment qu’elles se transforment soudain en 3 voire 4 voies, quand un bus décide d’en doubler un autre, sans aucun souci de la voiture qui arrive en face ! Je ne connais pas les statistiques d’accident ici, nous n’avons été témoins d’aucun, mais ça fait peur !
Voitures, camions, bus, threewheelers (tuk tuk), motos, tout ça se croise, s’entrecroise, dans un désordre terrifiant mais finalement de façon relativement fluide. A noter les magnifiques camions décorés de bois sculptés, les rickshaws de toutes couleurs, les bus décorés… C’est gai et ça roule !
Un pays finalement pas très dépaysant, au moins pour ces 3 premiers jours. On trouve de tout dans les magasins (mais nous sommes dans la deuxième ville du pays, ceci explique peut être cela), moins de mendiants que chez nous, une circulation infernale, même la jungle pas trop sauvage… Attendons de quitter la ville . Et pour les photos, patience !
Les connexions sont peut-être plus rares au Sri Lanka qu’en Inde, mais comme on a deux blogueuses pour le prix d’une, ça compense 😉
Bon voyage !
Coucou
Pour ce qui est des impressions routières, nous avons vécu les mêmes au Vietnam, je ne te rassure pas hélas, notre guide nous avait indiqué que les accidents étaient fréquents et très souvent
mortels mais vite effacés du paysage urbain … Bon oublie le danger, moi cette conduite m’avait fascinée, bêtement j’avais l’impression de ne pas être impliquée, un peu comme un jeu vidéo,
pourtant je ne suis pas adepte ! En tous les cas, ni Caro, ni toi ne m’avaient donné des nouvelles du reblochon : je suis déçue !
Bisous