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Mirabelle et cie

Je profite de ce que mon amie Gisèle m’a offert tout un panier de mirabelles (merci Gisèle !) pour sortir de ma torpeur estivale et partager avec vous cette recette de tarte expresse. Cette recette est faisable avec toutes sortes de fruits, mais particulièrement bonne avec des prunes.Si vous utilisez une pâte feuilletée toute prête, c’est encore plus rapide (je rappelle que la pâte feuilletée pur beurre de Carrefour est tout simplement délicieuse, et que non je n’ai aucune commission sur les ventes ;-)))
Après, c’est comme vous avez z’envie : on peut mettre de la poudre d’amandes au fond pour absorber le jus des fruits (y’en a même qui mettent de la semoule, si si !), ou pas. L’idée c’est de couper les fruits en 2 (OK ça va plus vite avec des reine claude qu’avec des mirabelles), et de les ranger joliment en cercles concentriques. C’est particulièrement joli quand on utilise les petites prunes rouges et jaunes (qui sont immangeables nature), en alternant les couleurs.Une fois le décor installé, reste à soupoudrer de sucre (on peut y aller, les prunes sont très acides une fois cuites), à détailler quelques lamelles de beurre dessus, et à glisser le tout au four le temps que les prunes soient trés dorées et la pâte cuite., c’est à dire plus ou moins 1/2 h suivant l’humeur de votre four.

Cette tarte est meilleure froide.

S’il vous reste des mirabelles (ou des abricots, ou des cerises, ou ce que vous voulez), quelques idées pour les utiliser :

– les couper en deux pour les dénoyauter, et les congeler telles quelles  dans des sacs congélation : vous vous en servirez tout l’hiver pour faire des tartes et des clafoutis magiques.

– les couper en deux et les dénoyauter, puis les tasser dans des bocaux stérilisables. Les couvrir d’un sirop de sucre fait avec le même poids d’eau et de sucre, et les stériliser 15 mn. Ce sont les meilleurs fruits au sirop que vous mangerez jamais. Vous pouvez raffiner en faisant infuser une gousse de vanille dans le sirop de sucre…

Je sors de table et pourtant je salive rien qu’à écrire tout ça, je crois que mon cas est grave !

Tarte tatin… la vraie et les autres

Je sais, je suis un peu snob en cuisine. J’ai des excuses, mon premier (et pendant longtemps mon seul) livre de cuisine a été tout simplement “La Cuisine du Marché” de Paul Bocuse. Je peux donc lâcher négligemment dans la conversation, “oui, j’ai été formée par Bocuse..” ” et par ma maman”, devrais-je rajouter pour être exacte.Bocuse m’a donc appris tout ce que ma mère ne m’avait pas transmis dans le domaine de la cuisine bourgeoise. Plus tard, je devais découvrir le sucré-salé et les épices avec “La cuisine de Shéhérazade” d’Odile Godard, livre qui devait durablement infléchir ma façon de cuisiner, mais ceci est une autre histoire.

Tout ça pour vous dire que quand j’ai voulu faire ma première tarte tatin (il y a très très longtemps), je suis tout naturellement allé voir chez Bocuse. Sa recette est simple et parfaite, je n’en ai jamais changé depuis.
J’ai appris depuis que certains osaient appeler Tarte Tatin une tarte aux pommes simplement noyée dans un caramel fait à part… Quelle hérésie ! Le caramel se crée tout naturellement au fond du moule, subtile alliance de beurre, de sucre et des sucs des pommes.

L’idéal serait que j’investisse dans un vrai moule à tarte tatin, à fond épais, en fonte ou en inox. Mais bon, pour l’instant  j’ai pas les moyens et j’utilise mon bon vieux moule à génoise, qui date de mon mariage, c’est dire !

Voilà donc la recette de Bocuse dans sa lumineuse simplicité.

– 1 kg de pommes reinettes (là c’est ma seule trahison du maître : je préfère les chantecler)
– 125 g de beurre
– 100 g de sucre en poudre
et pour la pâte :
– 250 g de farine
– 200 g de beurre
– 1 oeuf
– 1 pincée de sel

Beurrer largement (avec 100 g de beurre) le fond d’un grand moule à génoise, poudrer de 50 g de sucre.

Eplucher puis couper les pommes en quartiers. Serrer ces morceaux les uns contre les autres pour en garnir le moule. Semer dessus les 50 g de sucre restant, et les 25 g de beurre en lamelles.
Mettre sur le feu une vingtaine de minutes. Le sucre doit caraméliser mais rester au brun pâle.
Durant ce temps faire la pâte à tarte. En recouvrir les pommes en faisanr rentrer les bords à l’intérieur. Mettre à four moyen 1/2 h.

Retourner sur le plat de service et laisser tiédir avant de servir.

Ca, c’est la tarte Tatin,  la vraie, l’unique.

A côté de ça, ma soeur Juliette m’a fait découvrir une tarte aux pommes caramélisées vite faite et délicieuse. Je vous la livre donc :

– Couper en cubes  5 ou 6 grosses pommes (des chantecler, y’a pas mieux pour cuire. Ces pommes arrivent à être moelleuses sans se défaire et elles ont un parfum exceptonnel quand elles sont cuites). Les faire cuire dans une sauteuse avec 100 g de beurre et autant de sucre jusqu’à ce qu’elle caramélisent.

Les verser sur un fond de pâte feuilletée (la pâte feuilletée pur beurre de carrefour est remarquable )

Mettre au four 20 mn et essayer d’attendre qu’elle refroidisse pour ne pas vous brûler en la mangeant…

Et puis, un jour, d’humeur créative, j’ai recyclé la recette de Bocuse en utilisant des coings au lieu des pommes. C’est sublime, le coing est confit dans le caramel et prend une couleur rose sublime. Promis, à l’automne, je vous fais des photos.

Et si malgré tous mes efforts vous ne prenez pas quelques kilos, c’est à désespérer…

J’suis snob, je vous l’avais dit, encore plus snob que tout à l’heure…

Mojito et fondant de légumes…

Je cède à la pression de la foule déchaînée, et je vous livre les 2 recettes les plus faciles de mon répertoire, parfaites pour une fête d’été…

Le Mojito

C’est une version adaptée de celui que buvait Hemingway à la Havane. Il a l’avantage d’être trés facile à faire, pas trop fort et très rafraichissant. Que les puristes se voilent la face, et que les autres en fassent bon usage !

– 1 bouteille de pulco citron vert
– 1 bouteille de pulco orange (avec de l’orange sanguine, ça ne ressemble plus du tout à du mojito, mais c’est très joli)
– 1 bouteille de sirop de sucre
– 1 bouteille de rhum blanc (c’est pas la peine de prendre du Havana Club, on ne sent pas la différence)
– 1 bouquet de menthe
– 3 ou 4 bouteilles de Perrier, suivant le degré de concentration que vous recherchez.

Et voilà, c’est tout, c’est joli et c’est bon !

Le fondant de légumes

– 1 kg de  carottes
– 1 kg d’oignons
– +- 25 cl de crème fraiche épaisse
– 4 oeufs
– +-200 g de gruyère râpé
– 1 bol de bon coulis de tomates au basilic

Passer les carottes et les oignons au mixer (ou à la râpe), et les faire étuver jusqu’à ce qu’ils ne rendent plus d’eau. Ajouter crème, gruyère râpé et oeufs, sel, poivre, persil hâché, baies roses si vous aimez (pas moi).

Et cuire au four dans un moule à cake, jusqu’à ce que la lame du couteau ressorte humide mais propre.

Servir froid ou tiède avec le coulis de tomates froid.

Cette recette vient d’un restaurant que j’ai adoré, mais qui a fermé il y a bien trop longtemps. Ca s’appellait La Vigneraie, et avant de partir, ils m’ont fait le cadeau de cette recette, que j’ai plaisir à partager avec vous aujourd’hui.

La tarte du mois

Non, non ce n’est pas moi… Mais je suis trés cyclothymique (on est tous cyclothymiques dans cette famille) et quand je trouve quelque chose qui me plaît, j’ai tendance à le ressasser jusqu’à plus soif (plus faim en l’occurrence).

Donc après la grande série des cookies chocolat – noix du brésil (mais qui a encore de l’avenir, je suis sur le point de mettre au point la recette parfaite !) je suis tombée grâce à  “cakes in the city” sur la recette de la tarte  au caramel et aux noix.

L’essayer c’est l’adopter, et de nouveau, l’occasion de faire des expériences.

Résultat des courses : c’est aussi bon avec des noix de Grenoble qu’avec des noix de pécan, et la noix de Grenoble étant beaucoup moins chère, c’est une bonne idée, à moins que vous n’ayez un pacanier dans votre jardin (moi, hélas, non). Avec des noix du brésil c’est moins bien. Il resterait à tester les amandes, les noisettes, les cacahuètes, mais je vous laisse faire, comme ça je la trouve parfaite.

C’est une tarte qui vaut son pesant de calories, à préférer au goûter ou après un repas léger qu’après un déjeuner de communion ! Je n’ai pas réussi à en faire une photo correcte, car il y a toujours quelqu’un qui en coupe une part avant que je n’ais eu le temps de sortir mon appareil photo… Je recycle donc la photo faite par Camille sur “cakes in the city”.

Tarte aux noix et au caramel au beurre salé (from Camille, de “cakes in the city”)

pour la pâte sucrée :
– 150 g de beurre mou, 100 g de sucre extra fin, 1 oeuf, 50 g de poudre d’amandes, 250 g de farine

Comme le savent ceux qui l’ont déjà utilisée, cette pâte est quasiment impossible à étaler au rouleau, ou alors entre 2 feuilles de papier sulfurisé (ou papier cuisson). Si pas de papier sulfurisé, l’écraser à la main au fond du moule en essayant de ne pas faire trop de bosses…

La cuire à blanc, recouverte de noyaux d’abricots, de haricots secs ou touts autres petits objets lourds pour l’empécher de gonfler. Ne pas trop la cuire, elle durcit vite. Quand les bords sont dorés et que le centre ne colle plus, c’est bon.

Pendant ce temps, faire le caramel.

Le secret de ce caramel, c’est le “Golden Syrup” de chez Tate & Lyle, dans son adorable petit pot vert et or. Ce produit a enchanté les flocons d’avoine de mon enfance et, à l’époque, j’étais fascinée par la mention “by appointment to Her Majesty the Queen”. En mangant mon porridge, je me sentais une vraie princesse.
On en trouve maintenant à peu près partout, même au Carrefour à côté de chez moi. (y’a plus de proncesses, ou alors elles sont partout ?).  En plus, en ce moment, c’est le 125° anniversaire de la marque, et il y a une édition collector avec des pots différents : à la place de “Lyle’s Golden Syrup”, il peut y avoir écrit : ” Happy Birthday”, “125 golden years” etc…

Bon si vraiment vous n’en trouvez pas, (pour info, on en trouve même sur Amazon !) vous pouvez remplacer par du miel, mais je n’ai pas testé.

pour le caramel :
– 150 g de Golden Syrup
– 50 g de sucre
– 50 g de sucre roux (pour ma part, je n’utilise plus que le sucre roux “équitable” vendu sous la marque Alter Eco, il est sublime. En vente dans tous les Carrefours. Il y a le même sous un autre nom, aussi bon, chez Artisans du Monde)
– 50 g de beurre 1/2 sel (celui avec les petits grains de sel, mmmhhhh)
– 10 cl de crème fraiche épaisse (une grosse cuiller à soupe)

Faire fondre tout sauf la crème à feu doux, quand c’est fondu ajouter la crème, et cuire à feu doux 10 mn en tournant tout le temps. Le mélange va épaissir un peu. Contrairement à ce que dit Camille, il ne faut pas attendre pour l’utiliser sinon il durcit et devient galère à verser.

Quand la pâte est cuite, la recouvrir de 300 g de noix (je sais ça paraît beaucoup, mais il faut ça), puis verser le caramel. Si vous avez trop attendu et que le caramel a durci, le refaire chauffer doucement pour le liquéfier à nouveau.

Essayer d’attendre que le tout ait refroidi pour attaquer.

Attention : cette tarte est gravement addictive !

Soupe Thaï, en attendant les photos…

Bon, rentrée hier, pas eu le temps de trier les 4 Go de photos que j’ai prises au cours de ces 3 semaines. A bientôt pour un petit compte rendu de ce voyage exceptionnel et pour les photos…En attendant, je vais quand même vous faire profiter de MA découverte de ces vacances : la soupe thaï. J’en ai mangé tous les jours (à égalité avec le curry), c’est bon, c’est sain, ça prend 5 mn à faire et ça vous permettra d’utiliser tous ces légumes qui dépérissent dans votre frigo… Il se pourrait même que vous alliez jusqu’à ACHETER de nouveaux légumes rien que pour l’occasion (je vous assure, je n’y croyais pas moi même, et  bien hier, à peine remise de  mes 15 heures de vol, je me suis propulsée jusqu’au magasin pour faire le  plein de légumes, car ceux que j’avais abandonnés dans mon frigo semblaient avoir mal pris mon absence…)

soupe-thai3_300.jpg

En bateau je la faisais  avec ce que j’avais, c’est à dire des carottes, des oignons et quelques feuilles de pak choy.
Mais tout est bon :  hier, j’ai mis 1 branche de céleri, des brocolis, carottes et oignons bien sûr, un peu de fenouil., un bon peu de gingembre frais, et si vous voulez que ça fasse vraiment thaï, des tiges de citronelle. Si vous n’en avez pas, un peu de citron peut donner le change…

Le principe est d’une simplicité enfantine : couper tous les légumes en petites rondelles, y compris les tiges des brocolis. Garder les fleurettes du brocoli entières, c’est plus joli. De même, garder un tronçon de carotte de 10 cm à peu près, pour la déco de la fin.

Mettre tous ces légumes dans une casserole avec de l’eau, du sel (ou de la sauce soja), une étoile de badiane, quelques clous de girofle, de la coriandre en grains, 1 bâton de canelle pouquoi pas. Dès que ça frémit, ajouter 1 ou 2 blancs de poulet taillés en lamelles, ou une poignée de crevettes décortiquées, ou du tofu, ou du poisson, ou rien du tout les soirs de dèche. Ajouter aussi 1/2 boite de lait de coco (ou plus) et si ça vous chante un peu de coulis de tomates.

Les fanas du “hot” ajouteront un petit piment rouge coupé en fines rondelles. Attention, ça arrache vite. Une règle de survie en Thaïlande consiste à apprendre tout de suite les mots “maï pet”, c’est à dire pas épicé. Tous les thaïs au contact avec des étrangers comprennent aussi “not spicy”. Je n’ai pas remarqué d’efficacité absolue de cette phrase magique, mais je pense que sans, ça serait pire…

Comme tout est coupé ça cuit en 5 mn, surtout ne laissez pas trop cuire, les légumes doivent rester un peu croquants.
Au moment de servir, hâcher grossièrement plein de coriandre feuille, du persil, de la ciboulette, de l’oseille, et détailler le tronçon de carotte qui vous reste en lanières avec un économe.

Les soirs de dèche et de famine, on peut faire cuire des pâtes (genre spaghetti) dedans, c’est trés local aussi. Ou du riz, porquoi pas, mais je n’en ai pas vu là-bas.

Si vous trouvez des associations de légumes ou de saveurs inéressantes, je suis preneuse !

Et si vous trouvez que l’assiette à soupe de la photo est trés belle, vous avez raison… C’est ma soeur Juliette, céramiste de son état qui l’a faite. Pour l’instant, elle a un peu abandonné la céramique pour se consacrer à ses chambres d’hôtes (http://domainedelaloge.free.fr), mais on attend impatiemment qu’elle s’y remette, vu qu’on casse beaucoup ! (et qu’on adore ce qu’elle fait).

Mon cassoulet à moi

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Avec le cassoulet, une chose est sure : si ce n’est pas maintenant que vous le faites, ça ne sera sûrement pas en juillet non  plus ! Alors, profitons de la saison froide pour savourer ce genre de plat, dont curieusement notre organisme a moins envie dès que la température ambiante dépasse les 25 °…Je ne peux pas dire que ce soit une recette de famille, je dois même avouer que je ne pense pas avoir mangé de cassoulet avant l’âge de 20 ans (si j’exclue les ersatz nauséabonds servis à la cantine), et même à cet âge avancé, je m’en tenais à de la boîte, de qualité supérieure, certes, mais de la boîte quand même. (Oui, je sais, je viens d’un coup de perdre au moins 150 points d’estime…)

Il a fallu qu’au bout de 20 ans de supplications (Chéri, tu m’emmènes à Carcassone ?) je charge mes enfants dans la bétaillère familiale, et  que, juste eux et moi, laissant le chéri sus-mentionné à ses promesses de gascon,  nous partions enfin découvrir ce que Viollet le Duc avait laissé de la ville.

Ben, c’est comme le Mont Saint Michel ou Eurodisney, même si tu n’y crois pas, c’est magique (bon là je crois qu’avec Eurodisney, je viens de perdre encore 300 points d’estime – en plus en ce moment c’est mal fréquenté, je sais !)

Tout ça pour dire, qu’à Carcassone je me suis attablée à la table de Dame Carcasse et là d’un coup, mes yeux se sont dessillés, le ciel s’est ouvert, et j’ai découvert ce que c’était que le cassoulet.

Là dessus il ne m’a pas fallu longtemps pour essayer d’en faire à la maison, et là, Surprise, c’est super facile à faire (catégorie inratable) et encore meilleur que chez Dame Carcasse !

Donc, profitez des derniers jours de l’hiver pour vous faire du bien, d’autant que comme le dit si bien Estebe “la légendaire pétogénie du cassoulet n’est qu’un ragot malveillant, probablement diffusé sournoisement par les géants du fastfood pour nuire à ce concurrent joyeux…

Moi, je fais simple (vous commencez à me connaître), et dans la grande guerre des haricots, j’ai choisi le Lingot.
Pour être sure de mon choix, j’ai essayé une fois avec des cocos, et j’ai trouvé  ça dommage. On perd le fondant et le moelleux du lingot. Même au bout de 48 h de cuisson, le coco reste un coco, et ne se fond pas dans le plat.

D’abord, je fais tremper 1 kg de lingots tout une journée, puis je les fais bouillir 2-3 mn dans une grande marmite d’eau.

Une fois égouttés, les choses sérieuses peuvent commencer.

Je hâche menu 2-3 oignons que je fais revenir dans un peu de graisse (oie, canard, tout est bon) et surtout dans une grande cocotte en fonte munie d’un couvercle. Puis quelques gousses d’ail dégermées et écrasées. Je soupoudre de farine, je remue bien puis j’ajoute les haricots égouttés. Je continue à touiller. Je rajoute une ou deux louches de graisse d’oie . Comme le dit Michel Oliver, “l’important pour la cuisson des haricots, c’est de les nourrir avec de la bonne graisse d’oie, il n’y en a jamais assez.

Puis j’enfonce au milieu des haricots quelques saucisses fumées, un bloc de poitrine de porc fumée ou salée, et suivant l’inspiration et la disponibilté : carré d’agneau, palette de porc, jambonneau, confit … Toute viande qui supporte une cuisson prolongée convient.

El voilà ! Il ne reste plus qu’à verser de l’eau aux 3/4 de la hauteur de la cocotte, de saler, poivrer, etc… Méfiance sur le sel si vous avez mis beaucoup de porc salé. Fermer la cocotte, et enfourner à four doux pour la nuit, ou au moins quelques heures.

C’est un plat qui se fait tout seul, comme je les aime. Les puristes feront gratiner dans un plat creux avant de servir, c’est bon, et le croustllant de la chapelure est agréable, mais c’est déjà super tel quel.

Et si vous vous sentez d’humeur exotique, la Feijoada, plat national brésilien, c’est du cassoulet aux haricots noirs…

Internet, que ferais-je sans toi…

Au fil de mes balades sur la toile, je découvre de plus en plus de blogs sympas, marrants, et surtout culinaires, il faut bien l’avouer !Après mon coup de foudre pour le blog d’Anaik, “Le confit c’est pas gras”, titre qu’elle m’a d’ailleurs volé – soit dit en passant –  je découvre grâce à elle le blog de Georgette, gaillarde mémé bourguignonne de 79 ans (on a du mal à le croire) aux prises avec ses deux petits fils et son mari octogénaire, Fernand. Allez-y, c’est à mourir de rire et plein de recettes super.D’ailleurs, du coup ce week-end  on a mangé  “blog” avec des recettes piochées ça et là (beaucoup là, d’ailleurs…).Les Pita à l’agneau d’Anaik, vous m’en direz des nouvelles. Comme je n’avais pas de restes de gigot (on n’est pas tous égaux dans la vie), j’ai fait griller de la selle d’agneau et c’était délicieux.  Comme je n’ai pas trouvé de tahini à Carrefour, et qu’un samedi à 20 h, on n’a plus trop le choix, j’ai fabriqué mon tahini moi même, à l’aide  de mon Magimix. Révélation : ça marche trés bien ! Pour le mode d’emploi, c’est là.Et enfin, comme l’ail me reproche, comme on dit par ici, je l’ai remplacé par des gousses d’ail doux au vinaigre, et c’est parfait.

Malheureusement, on les a  mangées tellement vite que je n’ai même pas pu faire de photo…

Rebelotte avec  les  beureks aux épinards et à la feta, toujours d’Anaik.  J’ai fait presque tout comme elle dit, sauf que j’ai fait cuire les épinards (surgelés et en branches) dans ma petite sauteuse, que je n’ai pas salé, et qu’à nouveau j’ai remplacé l’ail par de l’ail doux au vinaigre.

undefinedSuper bon, au début on pensait qu’il en resterait plein, ben finalement, pas tellement !

Enfin, changement de blog avec les Chocolate Spice Cookies de Camille, encore une aixoise. C’est sublime, et juste comme elle dit, crousti-fondant avec le côté piquant du gingembre.

J’ai réussi à en sauver 5 pour faire la photo !

 

petits palets au chocolat

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Je suis partie de l’idée géniale de José Maréchal dans Petites Cuillères Gourmandes (chez Marabout, toute la série est super), et comme il me restait du chocolat, j’ai  “inventé” les palets au chocolat. C’est super joli, et c’est bon aussi !En plus, y’a pas plus simple… Il suffit de faire fondre du chocolat (noir / blanc / au lait) au micro-onde avec un filet d’huile. Bien lisser, attendre que ça refroidisse un peu, et avec une cuiller faire des petits tas sur du film ou du papier sulfurisé.  Poser sur chacun de ces palets ce qui vous chante : amande, noisette, raisin sec, arbricot sec… ou simplement faire une tâche d’un chocolat contrastant. On doit pouvoir le faire classieux avec de la poudre d’or… ou spicy avec du piment d’Espelette !

Laisser durcir (au frigo pour le chocolat blanc), détacher du film / papier sulfurisé et essayer de résister à la tentation !

Les plus accros au jeu pourront toujours les utiliser pour jouer aux dames ou au go… Et je n’exclue pas de faire une version bicolore pour les fans d’Abalone.

A part ça, j’ai testé  (en m’inspirant d’Anaïk du “Confit c’est pas gras” ) des ramequins de chocolat coulant au caramel au beurre salé, mais comme c’était pas top, je vais perfectionner la recette et quand c’est bon, je vous tiens au courant !

Tarte au sucre comme dans le nord

J’avais déjà plein de recettes de tartes au sucre, dont une exceptionnelle tout droit venue du Québec. Mais dimanche j’ai goûté une nouvelle version chez Babeth… et là je dois dire chapeau ! C’était d’ailleurs un repas chti, puisque Babeth avait aussi fait une carbonade d’anthologie, mais ceci est une autre histoire.
La recette de tarte au sucre qu’elle a utilisée vient d’un site trés sympa et tout à fait amateur. Ce sont des personnes qui louent un gîte dans le nord, et qui ont ajouté une page  “recettes traditionnelles du nord” sur leur site. Je vous donne l’adresse car il y en a plein d’autres qui ont l’air très bien :
http://frederic.bayart.free.fr/recettes.html
Donc la recette de la tarte au sucre :
Pour 6 personnes :
pâte briochée : 250g de farine, 1 œuf, 125 g de beurre, 1 dl de lait. 10g de levure de boulanger, 10g de sucre. une pincée de sel.
Garniture au sucre : 125g de vergeoise blonde, un jaune d’œuf, 2 cuillères à soupe de lait ou de crème liquide, 30g de beurre.
Préparation de la pâte :
Délayer la levure dans le lait à peine tiède et légèrement sucré. Laisser reposer pendant la préparation des autres ingrédients.
Dans une terrine (ou un robot), placer la farine tamisée. Faire une fontaine. Placer le beurre mou coupé en morceaux, (moi je l’ai fait fondr au micro onde) 1 œuf. le sel.
Ajouter la levure délayée et amalgamer le tout du bout des doigts. Former une boule de pâte et la travailler sur la planche. Laisser lever au tiède 1 heure, puis abaisser la pâte au rouleau ou en l’écrasant à la main et foncer un grand moule à tarte à fond plein.Faire lever dans une atmosphère tiède, pendant 2 heures environ pour qu’elle double de volume. L’écraser un peu autour pour faire des bords

 

Préparation de la garniture : 

Sur la tarte levée, répartir uniformément une bonne couche de vergeoise à 1cm des bords.

Mélanger en battant l’œuf et le lait. Verser sur le sucre pour l’ humecter. Parsemer de noisettes de beurre à la surface.
Faire cuire de 20 à 30 minutes à th7 : la pâte doit être cuite et la garniture dorée.

Servir tiède. Nous on l’a mangée froide et c’était délicieux aussi !

Pur cholesterol…

Un peu provoc, certes… Mais je profite de la découverte ce WE d’un joyau de la cuisine suisse (si, si !) pour vous confier une autre de mes recettes garanties “vous n’en mangerez qu’une part, mais vous en rêverez longtemps” !

Le joyau de la cuisine suisse risque de ne pas être si facile à proposer par chez nous ; l’ingrédient principal en est en effet la crème fraîche de Gruyère (avec une majuscule, s’il vous plaît, on ne joue plus !  A ma connaissance, on n’a pas l’équivalent chez nous. Cest une crème aussi douce que la fleurette, sans aucune acidité, mais avec la texture et l’onctuosite d’une crème épaisse. J’ai l’intention de tester toutes les crèmes de luxe existant sur le marché français pour voir si je trouve l’équivalent. Si je trouve, je vous tiens au courant.

Une fois cette première étape franchie (vous pouvez aussi prendre votre voiture, faire 500 km et votre marché à Genève), il suffit de vous procurer un (ou deux, au point où on en est…) sachet (s) de meringues. Là, vous touchez au but.

Réfléchissez bien avant de commettre l’irréparable, l’addiction est immédiate. Quand vous serez surs de vous, passez à la dernière étape : trempez d’une main tremblante une meringue dans la crème, portez l’ensemble à la bouche, et recommencez jusqu’à :
– la fin de la crème
– la fin des meringues
– la mort, si vous avez malencontreusement profité de votre virée à Genève pour faire des stocks de crème et de meringues.

Si, une fois votre foie remis, vous voulez une nouvelle fois tenter le record de l’absorbtion d’un maximum de calories en un minimum de temps, je vous conseille le Banoffee.

Le Banoffee, comme son nom l’indique aux gourmets anglophones, est une addiction composée (entre autres) de banane et de toffee, c’est à dire de caramel. Plusieurs recettes circulent sous le manteau, je vous en indique une et une variante.

Variante 1 : commencez par vous procurer ou par fabriquer de la confiture de lait. Ca s’achête tout fait (par exemple au rayon fromage de Carrefour) et c’est à tomber par terre. Ca se fait facilement de deux manières :
– une classique/iconoclaste : mettre 1h30 une boite de lait concentré sucré entière et non ouverte au bain marie ou à four doux
– une faite à la maison : mettre dans une casserole 1 l de lait et 500 g de sucre, laisser cuire le tout à petit feu pendant 1 h 30, en touillant souvent vers la fin.
Dans les 3 cas, on obtient une crème épaisse et marron clair avec un goût de caramel étonnant.

Passez au mixer un paquet de spéculoos, 100 g de beurre et quelques carreaux de chocolat noir (ou si vous préférez, un paquet de Granola et 100 g de beurre).
Etalez le hachis obtenu au fond d’un moule à manqué ou à gratin plat.

Coupez des bananes en rondelles, et disposez les sur la pâte.

Mélangez la confiture de lait avec de la chantilly non sucrée pour l’alléger, et versez le tout sur les bananes. On peut aussi choisir de faire un étage de confiture de lait et un étage de chantilly, c’est ça qui est drôle dans la cuisine ! Soupoudrez de cacao amer pour faire joli, mettez au frigo et comptez les minutes avant de vous jeter sur le plat.

Variante 2 : pas de confiture de lait. On fait revenir les rondelles de bananes dans le beurre et le sucre, un peu comme le début des bananes flambées, jusqu’à ce qu’elles caramélisent. Si on aime le rhum, on peut même faire flamber avec un rhum brun parfumé (c’est pas la peine de mettre du bon, le negrita ne sait faire que ça, mais il le fait bien !)

On fait le même fond de pâte (spéculoos, beurre, chocolat), on étale les bananes caramélisées dessus, puis la chantilly. C’est sans doute un poil plus léger 😉