J’ai habité 4 ans à Moscou, à la grande époque du rideau de fer et du KGB. J’avais entre 12 et 15 ans, et c’était un monde particulier, que j’ai retrouvé dans le premier livre d’Améie Nothomb, “Le Sabotage Amoureux” (à la différence qu’Amélie parle de la Chine et non de l’URSS, mais c’est exactement pareil).
A cette époque, des visistes de différents monuments étaient organisées pour les épouses des étrangers en poste à Moscou. La guide des visites auxquelles a participé ma maman s’appelait Suzanne. Elle parlait très bien français, et était sans doute une excellente guide. En tout cas, elle nous a légué sa recette de blinis, qui, à mon sens, surpasse tout ce que j’ai pu goûter par ailleurs.
Comme pour toutes les pâtes levées, il faut s’y prendre à l’avance, mais rien ne vous empèche de faire les blinis la veille, et de les réchauffer au fur et à mesure du repas grâce à un simple grille-pain.
Le reste du matériel indispensable se compose de poëles à blinis, des petites poëles de 10 cm de diamètre, traditionellement en fer, mais qui existent maintenant en version Tefal (les puristes vont crier, mais honnêtement, c’est aussi bon !). Pour ne pas passer trop de temps au chapitre “cuisson” je vous conseille d’en avoir au moins 2, et plutôt 3 ou 4 suivant le nombre de bruleurs de votre cuisinière/plaque de cuisson.
Moi j’ai de la chance, Belle-Maman m’a offert un jour un appareil nommé “Festinade” dont je n’ai jamais compris à quoi il pouvait servir, mais qui est parfait pour cuire les blinis 6 par 6…
Les proportions ci-dessous donnent une trentaine de blinis. Ceux-ci se congèlent extrèmement bien, donc ne craignez pas d’en faire trop.
Emietter 30 g de levure de boulanger dans un peu d’eau tiède + 1 cuiller à café de sucre et attendre que ça mousse.
Dans un trés grand saladier (ça va doubler de volume au moins) ajouter progressivement à la levure, 700 g de farine, 7 dl de lait tiède (ou un peu moins), 1 cuiller à café de sel, 5 ou 6 jaunes d’oeuf (garder les blancs) et 140 g de beurre fondu. La pâte doit être assez épaisse, bien plus qu’une pâte à crèpes, plus comme ue pâte à beignets.
Couvrir d’un torchon propre, et laisser dans un endroit tiède pendant 2 heures (ou un peu plus) Le mélange va gonfler beaucoup.
Au bout de 2 h, battre les blancs d’oeuf en neige et les incorporer avec délicatesse (oui, je sais, venant de moi, ça fait rire…)
C’est maintenant qu’il faut sortir vos poëles. Pour les graisser, Suzanne coupait un oignon en 2, le piquait au bout d’une fourchette pour le tremper dans un bol d’huile et en badigeonner les poëles. Du coup j’ai toujours fait comme ça, c’est pratique et c’est bon.
Verser à peu près 1 cm de pâte dans les poëles, et faire cuire vos blinis en les retournant quand ils sont juste “pris” du côté visible : de petites bulles vont se former dans la pâte.
Voilà, c’est tout, et d”après moi ce sont les meilleurs blinis du monde.
On les sert avec du beurre fondu ou de la crème épaisse, et pour changer du saumon, il y a plein de choses délicieuses à mettre dessus : entre l’espadon fumé, le thon, le haddock, le flétan fumé, les producteurs rivalisent de créativité. A Moscou on mangeait des Sprats, de tout petits poissons fumés délicieux. Si vous aimez le hareng, c’est sûrement une bonne idée. Si vous avez les moyens d’acheter du caviar et que vous aimez ça, n’hésitez pas, c’est un classique (avec des oeufs de lump, si on aime ça, ça marche aussi)…
Mais c’est aussi délicieux avec du tarama, du tzatziki, du caviar d’aubergines ou de tomates, du thon au céleri…. Et à la maison, comme il en reste toujours, on les finit au dessert, avec des garnitures sucrées, comme pour des crèpes ou au petit dej avec de la confiture !
Le truc génial, c’est qu’une fois que vous avez mis les blinis, les poissons et le grille pain sur la table, vous n’avez plus besoin de bouger jusqu’à la fin du repas… Sauf pour aller chercher la vodka au congélateur !
Je profite de ce que mon amie Gisèle m’a offert tout un panier de mirabelles (merci Gisèle !) pour sortir de ma torpeur estivale et partager avec vous cette recette de tarte expresse. Cette recette est faisable avec toutes sortes de fruits, mais particulièrement bonne avec des prunes.Si vous utilisez une pâte feuilletée toute prête, c’est encore plus rapide (je rappelle que la pâte feuilletée pur beurre de Carrefour est tout simplement délicieuse, et que non je n’ai aucune commission sur les ventes ;-)))
en cuisine. J’ai des excuses, mon premier (et pendant longtemps mon seul) livre de cuisine a été tout simplement “La Cuisine du Marché” de Paul Bocuse. Je peux donc lâcher négligemment dans la conversation, “oui, j’ai été formée par Bocuse..” ” et par ma maman”, devrais-je rajouter pour être exacte.Bocuse m’a donc appris tout ce que ma mère ne m’avait pas transmis dans le domaine de la cuisine bourgeoise. Plus tard, je devais découvrir le sucré-salé et les épices avec “La cuisine de Shéhérazade” d’Odile Godard, livre qui devait durablement infléchir ma façon de cuisiner, mais ceci est une autre histoire.
n quartiers. Serrer ces morceaux les uns contre les autres pour en garnir le moule. Semer dessus les 50 g de sucre restant, et les 25 g de beurre en lamelles.
e suis trés cyclothymique (on est tous cyclothymiques dans cette famille) et quand je trouve quelque chose qui me plaît, j’ai tendance à le ressasser jusqu’à plus soif (plus faim en l’occurrence).
Le secret de ce caramel, c’est le “Golden Syrup” de chez Tate & Lyle, dans son adorable petit pot vert et or. Ce produit a enchanté les flocons d’avoine de mon enfance et, à l’époque, j’étais fascinée par la mention “by appointment to Her Majesty the Queen”. En mangant mon porridge, je me sentais une vraie princesse.

Super bon, au début on pensait qu’il en resterait plein, ben finalement, pas tellement !