Thaïlande, journal de voyage t9

Jeudi 28 février
Réveil morose sous une pluie battante. Pendant les 15 jours de navigation on a eu un temps de rêve, pas une goutte d’eau, pas trop chaud, mais depuis le jour où on a rendu le bateau, le temps est moyen.
On part quand même pour Krabi, en espérant que ça s’arrange. Route tranquille, mais pluvieuse. On arrive à Krabi vers 11 h, il pleut toujours. Les restos indiqués par le routard sont en intérieur, sombres et pas tentants. On fait un tour, quelques terrasses abritées sur la rivière proposent  du seafood, mais rien d’emballant.Là, j’ai honte de l’avouer, nous retournons dans un centre commercial pour manger du canard et du porc laqué à s’en faire péter la panse. On goûte aussi de curieuses nouilles vertes – pas trop de goût. Petit tour à l’hypermarché, on en ressort avec un téléphone portable Nokia à 20 € (d’avance, pour la prochaine fois que les enfants perdront le leur…), un couteau à découper les légumes en vagues, un mini-couteau pour évider le cœur des fruits…Il pleut toujours, nous partons vers Phang Na. Route magnifique entre les falaises. La pluie se calme un peu. On débarque dans le Phang Na National Park où le routard dit qu’on peut louer des bungalows. De fait, pour 900 baht (18 €) nous échoit un bungalow en bordure de rivière, avec une jolie terrasse où j’écris ces notes devant un verre de rhum.
Avant de dîner, on fait un tour à Phang Na ville. Petit tour au marché de nuit, pas grand chose d’intéressant.

Retour au bungalow, dîner sur la grande terrasse de bois sur la rivière du restaurant du parc, puis petit verre de rhum sur notre terrasse, le temps de rédiger les notes d’une journée où nous n’avons pas fait grand chose à part tailler la route, ce qui est déjà une aventure en soi .

Avec notre quota de mobylettes supportant 4 personnes, de triporteurs trimballant tout un salon en rotin, de dames roulant en mobylette en tenant un parapluie ouvert au dessus de leur tête, de pick-up remplis à ras bord de femmes voilées… j’en oublie.

Sans compter les mystérieux semi-remorques remplis d’énormes fruits épineux. On a pensé un moment que c’étaient des durian, mais d’abord notre odorat n’a pas protesté (comme dit wikipedia : Le durian a un goût très subtil dont la base serait un camembert cru à point avec des nuances d’ananas et d’ail, et dégage une odeur particulièrement forte considérée par beaucoup d’Européens comme peu agréable), et en plus, on en a retrouvé plusieurs fois en train de décharger à l’entrée d’une usine d’huile de palme. Ca doit donc être des fruits du palmiste.

 

Vendredi 29 février

Dernier jour… cette semaine aura passé comme une étoile filante. On s’est prévu un programme cool, spécial dernier jour. Retourner à Phuket, au joli Resort où on a dormi la première nuit, y déjeuner, et feignasser sur la plage jusqu’à l’heure de l’avion. Programme que nous appliquerons à la lettre, d’autant qu’il ne pleut plus.

Accueil toujours aussi agréable au resort, Philippe craque à nouveau pour le plateau de fruits de mer, moi je décide de la jouer touriste, et je commande du riz frit à l’ananas et aux noix de cajou servi dans un demi ananas. La gentille patronne a beau s’évertuer à me dire que servi dans l’ananas c’est plus cher, et qu’il vaut mieux que je prenne la même choses pas dans un ananas et moins cher, je n’en démords pas, je joue la touriste, et puis c’est vraiment trop joli !

A côté de nous, des français, lui certainement d’origine maghrebine,  elle le teint très clair, pour ce qu’on en voit, cachée derrière son grand foulard. 2 enfants de 4 – 6 ans, petite fille et petit garçn, + bébé dans la poussette. Le père en short, les enfants en maillot, la mère en manches longues, pantalon + jupe longue + grand foulard. Le père joue avec ses enfants, se baigne avec eux, la mère finira par les rejoindre dans l’eau, mais se baignera toute habillée, avec pantalon, jupe, manches et foulard… bizarre.

Le long de la plage de jeunes hommes passent et repassent, un filet plié sur l’épaule. Dans l’eau jusqu’aux mollets, ils guettent quelque chose, et d’un mouvement sec lancent leur filet. Celui-ci est rond, et doit être lesté tout autour de la bordure. Parfois, ils ressortent quelque chose : petit poisson, crevette ? Je suis trop loin pour voir.

Après ça, je m’endors dans le hamac sur la plage, puis dernière trempette, douche et nous disons adieu à cet endroit merveilleux. Comme d’habitude on se perd pour rejoindre l’aéroport, où on doit rendre la voiture, on ne sait pas trop à qui ni comment. En fait à notre arrivée, deux personnes nous attendent, nous aident à vider la voiture, et repartent sans autre forme de procès. Il y a des fois où les transactions basées sur la confiance nous font regretter la paranoïa omniprésente chez nous…

Très longue série de vols : Phuket – Kuala Lumpur – Roissy – Marseille… mais le décalage est dans le bon sens, c’est déjà ça.

Qu’ai-je retenu de ce voyage ? Déjà, un des plus beaux voyages qu’on ait fait, avec une conjonction idéale de paysages à couper le souffle, de découverte d’un pays, de personnes exceptionnellement gentilles et souriantes. Le fait d’avoir pu enchaîner une semaine de road trip après les 15 jours de navigation a permis de connaître (un peu) le pays, ce qui nous manque souvent quand on ne fait que naviguer.

Nous n’avons vu qu’une toute petite partie (le sud) de la Thaïlande, juste assez pour nous donner envie de revenir, loin des sentiers battus, et en prenant notre temps.

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