Et pendant ce temps les sans abri continuent à mourir de froid

Dans Le Monde du 25 novembre 2008

Pour la troisième fois en moins d’un mois, un sans-abri a été découvert mort, mardi 25 novembre après-midi, en région parisienne. C’est l’association Emmaüs, en train de faire sa première tournée pour venir en aide aux SDF dans le bois de Vincennes, à Paris, qui l’a trouvé près de l’esplanade du château de Vincennes. Selon le délégué général de l’association, il semblait”mort depuis un bon moment”.

Deux SDF ont trouvé la mort avant lui en région parisienne au mois de novembre, l’un à Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine, en raison du froid, l’autre dans le bois de Vincennes. Selon les associations, environ 200 personnes vivent en permanence sous des abris précaires dans le bois de Vincennes.

Plus tôt dans l’après-midi, la Ville de Paris avait annoncé la prochaine mise en place d'”une mission bois de Vincennes” pour convaincre les SDF installés dans le bois d’accepter un hébergement. Cette mission, composée de travailleurs sociaux, d’une équipe de bénévoles et de plusieurs compagnons d’Emmaüs, devrait être opérationnelle dans les prochains jours. Elle sera cofinancée par la ville et par l’Etat.

Dans un communiqué, la Ville de Paris souligne aussi qu’elle a renforcé, dès vendredi,”l’intervention de l’unité municipale d’aide aux sans-abri, en lien avec le Samu social seul habilité à prendre d’office les mesures de protection nécessaires si un risque vital est constaté”. Un gymnase a été ouvert dans le 14arrondissement, où 74 personnes ont été hébergées dans la nuit de dimanche à lundi. Sa capacité d’accueil est de 100 personnes. Un second gymnase devait être mobilisé dans le 12e. De son côté, la ministre du logement et de la ville, Christine Boutin, avait annoncé, dimanche, qu’elle allait “avoir avec la Ville de Paris une réunion de travail sur des solutions d’hébergement innovantes afin de mettre à l’abri des personnes vivant depuis plusieurs années dans le bois de Vincennes”.

 

Des discours, des discours, des promesses, et pendant ce temps ceux qui essayent vraiment de faire quelque chose prennent 18 000 € d’amende.

 

Bon, cette révolution, on la fait ?

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