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Thaïlande, journal de voyage t3

Vendredi 15/02
Le matin, Philippe et AS schnorklent encore un peu, puis départ sous voile avec un vent très irrégulier… puis plus du tout !
Comme on a de la route à faire (on retourne au nord de Langkawi, en Malaisie, avant d’entamer la remontée vers le nord et la Thaïlande) on met le moteur.

Des chalutiers partout, Pascal invente un jeu qui consiste à zigzaguer entre  eux (de toute façon, pas moyen de faire autrement…) et atteint rapidement le niveau 3 quand l’un d’entre eux fait demi-tour pour nous foncer dessus…

Toujours pas de vent… Nous arrivons au soir au « Hole in the Wall » tout à fait au nord de Langkawi. Comme son nom l’indique, un passage étroit entre deux falaises, qui donne accès à un « fjord » entouré de falaises et de mangrove. Particulièrement impressionnant… Pas mal de monde au mouillage, surtout des tour-du-mondistes et des allemands. Et un bateau bizarre, russe, totalement aveugle… On ne sait pas comment il fait pour naviguer.

Dinghy explorer dans les différents bras du fjord, sur les bords, la mangrove fourmille de vie : loutres, singes…
Au dessus, les falaises dessinent des formes étranges.

Au bout du fjord, un ponton, d’où des long tail embarquent des touristes (surtout locaux et beaucoup saoudiens). C’est bizarre à découvrir dans ce lieu qui a l’air a bout du monde !
On ne trouve pas le restaurant indiqué, (que philippe et anne sylvie trouveront le lendemain matin), déception et dîner à bord : soupe thaï ou pizza ? les menus se distinguent par leur originalité !
Heureusement nous avons embarqué 10 kg de farine et des sachets de levure de boulanger express, grâce à quoi nous ne manquons jamais de pain – pizza – queen miam miam… (encore un private joke, qui date du voyage à Cuba, où ressources locales réduites oblige (à part la langouste, mais à tous les repas, ça lasse…) nous avons mangé , comme cette fois, pizza, pain, et kouign aman, vite rebaptisé queen miam miam par les enfants.)

Je pense que nous sommes le seul bateau de croisière à partir avec 3 grandes bouteilles de gaz, et à embaumer la boulangerie à toute heure du jour !

Samedi 16/02

Arrêt à Ko Koi Noi, concours de plongeon entre nathalie et christine.

Arrêt pour la nuit dans un défilé entre deux falaises. On mouille où il reste de l’eau, puis dinghy explorer pour aller voir de l’autre côté où un bateau est mouillé : mais par où est-il passé ?

Pascal, Philippe et moi continuons à explorer mais la nuit tombe vite et on a presque froid contre le vent au retour.
Apéro, soupe thaï (ou pizza ?) et dodo !

Thaïlande, journal de voyage t2

Mardi 12/02
Réveil dans ce même décor sublime, progression entre les pitons rocheux. Passage obligatoire par une très vilaine marina où nous avons rendez-vous avec le loueur pour récupérer nos passeports avec la clearance de départ de Malaisie.
Marina 100% artificielle, esthétique mi bains de mer 19°, mi stalinienne. Peuplée de mafieux et de russes, et de restaus étrangers… Une pizzeria, un restau russe, une boulangerie française. C’est très moche et totalement incongru. A l’entrée, cependant, quelques bateaux de pêche de toutes les couleurs, couverts de lamparos…

Mouillage un peu plus loin, face  un resort. Nous sommes emmerdés par les jet ski qui passent tout autour en criant… Petit dinghy explorer vers de gros rochers gris style Seychelles, panne du moteur de l’annexe, nous rentrons à la rame, Nathalie et moi pagayant, tandis que les mecs essayent de redémarrer.

On s’habille un peu, et on retourne à terre pour apéro face au soleil couchant, et plus si affinités… Clientèle exclusivement européenne, nourriture très « fusion » mais pas mal. Petite balade dans le resort très bof, pour attendre que la mer remonte. En effet, oubliant que la marée était descendante nous avons monté l’annexe très haut au sec. Résultat, en sortant du resto, la mer est à 50 m et l’annexe très lourde !

Nuit calme, avec beaucoup de vent, presque froid.

Mercredi 13/02

Au matin, on découvre que l’annexe se dégonfle et que nous n’avons pas de gonfleur… Tel au loueur qui nous donne rendez-vous à la marina dans une heure. Back to marina, récupération d’un gonfleur, et c’est parti pour des îles un peu plus loin, qui appartiennent à la Thaïlande, où il paraît que l’eau est claire et le schnorkling very good (pour les non initiés, schnorkling, c’est un private joke entre nous, ça vient de snorkeling, en français on dit tubalade, c’est joli).
Beaucoup de vent le matin, sacrés départs au lof, pétole l’après midi, c’est un schéma qui se reproduira à peu près tous les jours.

On arrive à Ko Lipe (Ko, ça veut dire île en thaï) vers 18 h. Joli, mais peuplé ! Petit schnorkling pas mal, jolie plage, apéro, soupe thaï avec les moyens du bord.
Mouillage hyper venteux et rouleur. En plus, toute la nuit les « long tail » (bateaux locaux, avec un moteur monté sur une longue tige de métal au bout duquel tourne l’hélice, que l’on peut enfoncer plus ou moins dans l’eau) passent jusqu’à tard dans la nuit, et dès très tôt le matin. Comme ce sont des moteurs à échappement libre, ils font un boucan infernal ! On entend certains long tail pendant plus d’un ¼ d’heure… Vu comme on les entend alors qu’on n’est pas tout près, les pilotes doivent être sourds !


Jeudi 14/02

Journée avec schnorkling soi-disant joli, mais je renonce à franchir la barrière de détritus immondes à 10 m de la plage sous l’eau. La plage est assez crade aussi, sacs plastiques, vieilles canettes…
On part pour Ko Adang : plage idyllique, propre et schnorkling comme j’aime, façon jardin sous la mer, plein de poissons. Un régal !

Et pourtant le guide du routard disait que les fonds sous marins de Ko Adang avaient été détruits par la pêche à la dynamite… Vu que ce même guide du routard disait du bien de Ko Lipe qui ne m’a pas trop plu, je revois ses estimations à la baisse…

 

Pizza façon christine,  mouillage hyper rouleur et assez venteux… le régime des vents dans ce pays est un mystère.

 

Thaïlande, journal de voyage t1

Oui, je sais, déjà un mois et demi que je suis rentrée, et à part une pauvre recette de soupe, pas un mot sur ce fabuleux voyage…Donc, je prends le buffle par les cornes, et foin des projets grandioses que j’envisageais, je m’en vais vous distiller mon journal de voyage accompagné de quelques photos (quand vous saurez que j’en ai rapporté plus de 3000, je suis sure que vous serez ravis de ne pas être invités à une soirée diapos chez nous, n’est-ce pas Barbara ?)

Je commence donc : il était une fois un petit groupe de copains de régiment, qui malgré les vicissitudes de la vie étaient restés amis 25 ans plus tard, et même, continuaient à partir explorer le monde à la voile ensemble. Accompagnés de recrues plus récentes, bien sûr, le monde ne se réduit pas aux souvenirs de l’armée…

Ce voyage était donc le 12° ou 13° (ou même un peu plus, quand on aime on ne compte plus) pour Pascal, Philippe et moi, sans parler de nos fidèles acolytes, (par ordre d’arrivée) Nathalie et Anne-Sylvie. Une idée de Pascal, qui avait eu l’habileté de l’accompagner d’une série de photos irrésistibles, coupant court à mes idées reçues : en Thailande l’eau est verte et trouble…
Nous voilà donc partis pour 15 jours de vadrouille, du nord de la Malaisie jusqu’au sud de la Thaïlande.

Dimanche 10/02

Paris – Kuala Lumpur – Langkawi

1 h de retard à l’arrivée à KL nous fait rater notre correspondance pour Langkawi, nous prendrons donc le prochain avion, 2 h à attendre. On nous offre généreusement un ticket pour un petit dej à l’aéroport.
L’aéroport de KL est hyper moderne, très clair et agréable, rempli de boutiques et de vendeurs de parfums qui vous hèlent. Une sorte de gigantesque verrière ronde au milieu de l’aéroport remplie de palmiers et de plantes géantes.

Petit dèj de pâtes chinoises dans un restau qui s’appelle Nööödles, ça a l’air d’être une chaîne, en version « soupe » ou en version « sèche », c’est la même chose avec plus ou moins d’eau, et les raviolis, frits ou bouillis suivant les cas. C’est délicieux, il est 2 h du matin pour nous, mais on commence bien la journée.

Transfert à l’autre terminal par un genre d’orlyval super moderne. Arrivée à Langkawi, et taxi pour la base. Le système de taxis est super, avec un point d’inscription central où on paye d’avance en fonction du trajet. Il y en a à toutes les stations de taxi, dans les grandes surfaces, etc…

Arrivée à la marina. Mélange de modernisme et de luxe et autour c’est assez crade, malgré la végétation luxuriante qui fait passer les choses.

Le bateau est flambant neuf (c’est sa première location), mais il y manque tout, en particulier l’équipement de la cuisine. Qu’à cela ne tienne, on fait la liste de tout ce qui manque et les choses apparaissent progressivement.
Le chef de base est un anglais très viril dont le taux de testostérone irrite rapidement AS. Pourtant il est très gentil, nous emmène faire des courses complémentaires de bouffe. D’abord dans une minuscule échoppe (il doit être copain avec la patronne), puis il nous lâche devant un grand centre commercial. Là , beaucoup plus de choix. Il y a un grand supermarché avec pas mal de choses, une boutique de bazar, et plein de boutiques de fringues et autres, plus quelques boutiques de souvenirs.

Au supermarket, philippe et AS achètent plein de jus et de boîtes de fruits au sirop bizarres, moi je craque sur des petits sachets d’épices pour la soupe ou le riz. Il y en a plein de différents, mais comme c’est tout en malais, il faut deviner pour quoi c’est avec les dessins. On en achète tout un stock qui nous seront bien utiles plus tard.

Y’a des choses étranges avec des couleurs stupéfiantes…

 

Dîner au restau du Yacht Club devant la mer, et arrivée de Pascal et Nathalie. Je mange le premier curry d’une longue série. Philippe n’est pas content parce que son plat demandé « not spicy » arrache grave. De fait, c’est délicieux mais on crache le feu à la 3° bouchée. Nous nous apercevrons vite que l’échelle du “spicy” n’a rien à voir pour nous et pour les malais/thaïs…

En allant prendre ma douche au bloc sanitaire un peu plus loin, je rencontre un gigantesque lézard (1,5 m de long, quand même) qui traverse le chemin devant moi avant de s’enfuir vers la plage… Impressionnant ! Je suppose que ça doit être un genre de varan, et j’espère qu’il n’attaque pas l’homme !

Nuit tranquille à bord, sans moustiques…

Lundi 11/02

Le matin, prise en main du bateau par les mecs, expé batik pour les filles. Au petit centre commercial où nous avons fait les courses la veille, il y en a des centaines, tous différents, et tous plus beaux les uns que les autres. Ce sont toujours des coupons de +- 2 m de long (taille paréo) avec un motif asymétrique : une bordure, un fond et une bande de bordure large à 40 cm d’une des coupes. Je pense que ça correspond à la mesure pour faire un sarong. Le choix est terriblement difficile, je repars avec 5 coupons et Nathalie avec 6 !

A l’aller et au retour, on traverse une sorte de parc, où des femmes balaient la terre avec des balais de bambou… Je tente une photo de loin, mais vraiment trop loin.

Départ vers midi. Dès le port disparu, on navigue dans un décor sublime de falaises calcaires couronnées de jungle. Chaque seconde est plus belle que la précédente… Mouillage pour la nuit dans un décor digne du Seigneur des Anneaux.

1 h de dinghy explorer pour aller voir le lac de la vierge enceinte. C’est un lac d’eau douce dans une petite île, séparé de la mer par une petite barrière rocheuse. Petite balade sympa, plein de petits singes très mignons (macaques ?), jeunes se chamaillant, bébés dans les bras ou sur le dos de leur mère.

 

Une passerelle de bois court autour de la moitié du lac, jusqu’à la barrière rocheuse. 10 m, pas plus, séparent la mer de l’eau douce !
Des saoudiens et leurs épouses tchadorisées  jusqu’aux yeux font du pédalo sur le lac… Les épouses sous leurs voiles noirs ont l’air bien jeunes, et bien fluettes. Les mecs eux sont plutôt costauds et barbus. Certains couples se tiennent par la main.

Retour tranquille au bateau, barbecue, riz aux épices, ti punch et dodo.

A suivre…

La blogueuse est en vacances

Eh oui, vous allez devoir vous passer de moi pendant 3 semaines (3 semaines !), puisque je vous abandonne pour aller voguer sous d’autres cieux.

Quand je dis “voguer” c’est au sens propre. Je m’envole demain pour Kuala Lumpur, puis Langkawi pour explorer une petite partie de la mer d’Andaman avec  mes acolytes habituels.

Nous prenons le bateau à Langkawi, 15 petits jours de navigation vers le nord et nous rendons le bateau à Phuket.  Après, une petite semaine pour explorer la jungle thaïlandaise (je parle de la vraie jungle, pas de la faune balnéaire), et puis je vous reviendrai avec des images sublimes plein les yeux et de l’énergie pour les mois à venir.

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Là, sur la  photo, c’est Langkawi. Ouis je sais, d’un coup vous me haïssez avec une violence inouïe.
Et attendez, ce n’est pas fini..

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Là, c’est le golfe de Phang Na, en Thaïlande…

Bon, ma maman est trés inquiète à l’idée que je me fasse enlever par les pirates, ou descendre par les guerilleros. Mais j’ai bien l’intention de ne pas me laisser faire, et je crains que les adversaires les plus dangereux que je rencontre ne soient les moustiques…

Voilà, je vous laisse à votre jalousie déchaînée… mais rassurez-vous, je suis tout à fait consciente de la chance que j’ai  et pour me faire pardonner (hum, hum…) je vous promet plein de belles photos au retour !

Jordanie des merveilles

Même si je n’ai pas dû manquer à grand monde, il y a longtemps que je n’ai rien écrit sur ce blog. Et pour cause : un merveilleux voyage en Jordanie dont je reviens à peine, les yeux éblouis.

Petit voyage prise de contact, juste pour avoir envie de revenir trés vite.

Amman, grande ville au milieu de rien, des quartiers résidentiels pleins de villas “tape à l’oeil”, un centre commerçant un peu “souk”, et quelques vieux vestiges. Rien d’exceptionnel, à part les habitants, agréables et souriants, accueillants dés qu’on entame le dialogue.

Madaba, la ville des mosaïques, personellement je n’ai pas trop accroché, la vue du Mont Nebo époustouflante malgré la brume, et enfin Kerak, le château semi-enterré des croisés. J’y aurais bien passé la journée, à explorer toutes les petites salles, mais il a fallu partir top tôt.


Jerash, des ruines romaines à perte de vue, sous un soleil magnifique, un site vraiment passsionnant.


Et bien sûr, Petra la belle. Difficile à croire, mais c’est encore plus beau, plus merveilleux, plus exceptionnel, plus hallucinant que tout ce qu’on peut imaginer. On y a passé 2 jours mais j’y serais bien restée encore un jour ou deux.
Les larmes aux yeux en arrivant devant le Khazneh au bout du Siq, et oui, c’est comme dans le film, et je suis là devant cette image de la perfection.

Le site grandiose, immense, les milliers de tombeaux creusés dans la roche, la couleur de la roche, qu’on dirait peinte à la main façon papier reliure…
La montée au Deir, encore une fois l’impression d’être dans le film, le haut lieu du sacrifice, attention au vertige…
Courir pour arriver en haut de la Khubta et découvrir le Khazneh vu du dessus… mais hélas, il aurait fallu être là le matin pour la lumière… Ca ne fait rien, je reviendrai.

Le désert du Wadi Rum, les dunes de sable rose, le campement de Babaorum avec ses tentes bien rangées, la soirée autour du feu, et les jordaniens qui nous apprennent à danser, l’arak qui coule à flot…


La mer morte, grise et huileuse, et nous dans le rôle des animaux du zoo… mais on pourra dire, j’y étais !

Retour à Amman et dernier dîner dans un lieu magnifique, ancien caravansérail, joliment restauré.

Les jordaniens gentils et chaleureux, un peu contaminés par le tourisme à Petra, mais on peut les comprendre, et partout ailleurs hospitaliers et généreux.

Wael, notre guide savant qui a réussi en peu de temps à nous faire aimer son pays, ses sonneries de téléphone et la musique du dernier samouraï… le sourire de Brahim, notre chauffeur.

Et puis un groupe super, enthousiaste et chaleureux…

I’ll be back !

Et pour admirer les photos des participants : http://jordanie.eds.free.fr