Archives de catégorie : Ça se Mange…

Boissons des mille et une nuits…

De retour d’un WE super je tiens mes promesses et divulgue quelques recettes secrètes…

Karkade

C’est une infusion de fleurs d’hibiscus (ça se trouve en herboristerie ou dans les épiceries orientales, et même chez Artisans du Monde). Une grosse poignée pour 2 l d’eau. Laisser infuser et refroidir, filtrer, et sucrer au goût avec du sirop de framboise (ou de la grenadine, mais c’est moins fin). Servir bien froid (avec des glaçons).

La couleur est magnifique, un beau rouge foncé, et l’acidité particulière de l’hibiscus donne beaucoup de fraicheur à cette boisson parfaite pour l’été.

L’apéritif énergisant sans alcool de Françoise

Françoise me corrigera si je me trompe : elle fait infuser 100 g de gingembre frais dans 1 ou 2 l de jus de raisin pendant une nuit, puis filtre le tout. (J’avais commencé par écrire 500 g de gingembre parce que c’est ce que j’avais compris, mais Françoise a promptement corrigé le tir en m’envoyant le message suivant : ” 100g de gingembre par litre suffisent pour le goût, cet apéritif aurait-il eu d’autre effets tellement démoniaques que l’auteuse de ce blog ait cru qu’il y en avait 500g/l ??? “   ben euh je sais pas…)

C’est génial, épicé et parfumé, on a presque l’impression que ça monte à la tête comme de l’alcool.

J’étais venue seule à ce WE, je ne peux donc pas confirmer les rumeurs sur l’efficacité énergisante du gingembre…

Dans le même ordre d’idées, ma soeur Juliette concocte un planteur au gingembre qui fait des ravages :

Planteur au gingembre

Râper plusieurs racines de gingembre, et les faire infuser dans un mélange :
– jus d’orange
– jus de banane
– jus de goyave
– jus d’ananas
– jus de mangue
– …

Filtrer après une nuit au moins, et rajouter du rhum blanc et du rhum brun. Le gingembre est tellement “chaud” qu’il permet de limiter la teneur en alcool du planteur sans qu’on s’en rende compte. On peut quasiment supprimer le rhum et se faire du bien sans se faire de mal !

La citronnade de Saloua

Passer au mixer (robot) des citrons bio coupés en rondelles fines avec leur peau (enlever les pépins).
Faire macérer 24 h dans leur volume d’eau, puis repasser au mixer et filtrer avec un tamis pas trop fin (laisser un peu de matière).

Utiliser ce mélange à la manière d’un sirop, en le coupant avec de l’eau bien fraîche et en le sucrant au goût.

C’est délicieux, vibrant de goût et très frais.

Voilà…  si avec tout ça vous ne tenez pas jusqu’au petit jour, ce ne sera pas à cause de moi !

Tatin d’endives au Maroilles

Comment ça ? Je vous sens réticents rien qu’à lire le titre de ma recette ! Je ne vais pas vous jeter la pierre, vous n’êtes pas les premiers… Et à vrai dire, ce n’est pas ma recette, mais une heureuse trouvaille de Babeth, déjà coupable d’une tarte au sucre anthologique,  ne parlons même pas de sa carbonnade… Elle est arrivée dimanche avec cette fameuse Tatin d’endives au Maroilles, qui, reconnaissons le, fleure carrément les pieds. Personnellement, j’étais sure que ça allait être délicieux, mais en fait c’est encore meilleur que ça !

Les endives sont fondantes et caramélisées, le Maroilles goûteux juste comme il faut, même les plus dubitatifs des convives ont fini par reconnaître que c’était carrément bon.

Voilà donc la recette, pour que vous puissiez vous aussi étonner et ravir vos amis. Pour info, elle vient d’un site de ch’nord, Estaminets flamands, qui propose aussi d’autres recettes bien d’là bas, comme la tarte aux spéculoos, ou le ch’ti ramisu (hi hi hi).

Tatin d’Endives au Maroilles

(note : les proportions ci-dessous font une ENORME tarte, vous pouvez les diviser par 2 pour une tarte normale, et y aller très mollo sur le beurre, le sucre et le maroilles)

. 1 pâte feuilletée

– 2 kg d’endives

-125g de sucre roux

-100g de beurre

-300g de Maroilles

Laver rapidement les endives sous l’eau froide, et les essuyer (l’endive ne doit pas tremper dans l’eau, celà la rend amère).

Dans une casserole, faire fondre le beurre sans coloration, et faire revenir les endives 10 minutes, ajouter le sucre roux, augmenter le gaz, et laisser caraméliser pendant 10mn tout en remuant.

Mouiller avec 25cl d’eau, et cuire à couvert pendant 45mn à feu moyen.

Vérifier la cuisson, et égoutter les endives.

Disposer les endives au fond de la tourtière.

Couper le Maroilles en morceaux et le disposer sur toutes les endives.

Couvrir avec le cercle de pâte feuilletée, et replier le surplus de pâte.

Enfourner pendant 40mn thermostat 7.

Après cuisson, placer une grande assiette sur la tourtière, retourner la tarte, laisser tiédir 10 minutes, et retirer la tourtière.

Délices de fête

15 jours sans ordi et sans accès à internet… Mais oui, c’est possible, et même pas au bout du monde, à Toulon ! (merci Free, mais ceci est une autre histoire).

Mais ce n’est pas ça qui allait m’empêcher de fêter dignement Noël, en testant des tas de nouvelles recettes. L’idée (banale, je sais, ou tout au moins partagée par 15 millions de français) cette année, était de surfer sur la mode des verrines, et de rentabiliser l’achat fait l’an dernier sur un coup de tête du joli coffret de trois livres de José Maréchal. Par ailleurs l’excellent magazine Régal, que je ne saurais trop vous conseiller, publie chaque mois une recette de mise en bouche, devant laquelle j’ai passé assez de temps à saliver pour être déterminée à les faire

J’ai donc importé à grands frais de la main d’oeuvre surqualifiée en la personne de ma petite maman, je l’ai collée devant la pile de revues et de bouquins, et je lui ai dit : ” Choisis ! ” J’ai refait ensuite un choix parmi les siens, rajouté mon grain de sel (on est cuisinière ou on ne l’est pas…) et voilà le résultat en images et en recettes.

Le 24 décembre au soir, en Provence, la tradition veut que l’on fasse un repas maigre appelé “Le Gros Souper” et suivi de 13 desserts. Depuis plusieurs années, j’ai adapté la tradition en faisant des blinis : c’est du poisson, c’est maigre ! Et pour les 13 desserts, cette année, j’ai un peu faibli.

Je vous ai déjà donné la recette des blinis de Suzanne (les meilleurs blinis du Mônnnnnde…). Cette année, j’ai rajouté deux petites mises en bouches “maigres”…

Petits ramequins de courgettes, mousse de thon.

C’est amusant et facile à faire, ce qui ne gâche rien.

Tronçonner une (ou plusieurs) grosses courgettes, et creuser l’intérieur délicatement à la petite cuiller.
Les faire cuire quelques minutes dans une infusion de verveine et de thym : elles doivent rester fermes. Les égoutter et faire refroidir.

Pendant ce temps, écraser une boite de thon au naturel avec de l’huile d’olive, du citron, de la moutarde, sel et poivre,piment d’espelette, éventuellement un peu de mayonnaise, de la crème fraîche épaisse jusqu’à obtenir un genre de mousse.

Farcir les courgettes  de ce mélange. décorer d’un bâtonnet de céleri branche et d’une feuille de persil.

St Jacques poëlées, déglacées au vinaigre balsamique

Encore une recette simplissime et qui en jette.

Faire sauter une grosse noix de St Jacques (sans corail. Celles de Picard sont parfaites) par personne dans du beurre salé (oui je sais c’est un péché, mais une fois dans l’année, ça compte ?).
Quand elles commencent à dorer (c’est très rapide) ajouter quelques gouttes de citron. Les ôter de la poële, déglacer au vinaigre balsamique, rouler les St Jacques dans le jus, et les présenter sur des cuillers nappées d’un peu de jus.

Après ces petites entrées et les blinis, plus personne n’avait faim, c’est pourquoi je n’ai proposé que trois desserts !

Petits sapins de Noël

C’est pas exceptionnel comme goût, mais c’est super marrant à faire, et vraiment très joli ! C’est une recette de José Maréchal.

Peindre au pinceau des cornets de glace industriels (chez Picard, par exemple, on en trouve même l’hiver) avec du chocolat fondu, et décorer avec des boules multicolores, des morceaux de smarties, des vermicelles en sucre..

Recette certifiée classe de maternelle…

Les gourmands peuvent toujours remplir le cornet de chantilly, ou de mousse au chocolat au moment de les manger…

Verrines tricolores

C’est la compilation de 2 recettes : un étage ” gâteau de la mort qui tue” (1/3 crème de marrons, 1/3 beurre fondu, 1/3 chocolat fondu), un étage panacotta, et un étage coulis de framboises.

Je pense qu’on pourrait très bien le faire en remplaçant le gâteau de la mort qui tue par de la “simple” mousse au chocolat, le mélange des textures serait même plus intéressant.

A bas la dinde et la bûche, pour le 25, l’idée était de faire un repas bon mais léger…

En plat principal les petites charlottes d’agneau dont je vous parlerai bientôt. Avec une simple garnitures de petits champignons de Paris poëlés et de rattes sautées, c’était délicieux.

En entrée, encore des verrines !

Verrine Caliente…

Encore une création maison, inspirée par une recette de José Maréchal.

Le fond c’est du guacamole, fait comme vous en avez l’habitude, et dessus, c’est un caviar de tomates : moitié tomates séchées, moitié tomates fraiches, pelées, épépinées. Le tout coupé en petits cubes et mélangés.

Mousse d’asperges à l’oeuf de caille

Faire cuire des aperges vertes (pas trop  cuites, elles doivent rester bien fermes !), réserver les têtes et passer les queues au mixer avec de l’huile d’olive, sel, poivre, citron. Garder une tête par personne et couper les autres en petits morceaux que l’on ajoute à la mousse.

Faire cuire des oeufs de caille (1 par personne). Mollet c’est meilleur, mais c’est franchement galère à éplucher… les refroidir et les éplucher.

Remplir les verres avec la mousse, décorer avec l’oeuf de caille et la tête d’asperge.

C’était très bon et très frais, mais je me suis dit qu’en présentant un petit ramequin de sauce hollandaise en accompagnement, ou en intégrant une couche de sauce hollandaise, ce serait peut être encore mieux.

Bouchée de foie gras 

C’est une recette de Régal, que je vous donne pour info mais je trouve qu’elle est à améliorer. En tout cas ça fait causer…

Faire des petites boules de foie gras, avec un foie gras mi-cuit bien froid. Les remettre au froid, puis avec deux petites piques les rouler dans du chocolat à 70 % fondu, puis dans du pralin.
Je trouve que le chocolat domine trop, et qu’il n’y a pas d’alliance entre les deux goûts. On a d’abord le chocolat, puis le foie gras. J’essayerais bien en remplaçant le chocolat fondu par du cacao, ce serait sans doute mieux. A suivre !

Au dessert, comme plus personne n’avait faim, j’ai fait un dessert simplissime, tout frais et délicieux.

Gelée de citron de Menton (encore une recette de Régal)

citron.jpg

Il faut de beaux citrons de Menton (non traités et vendus avec leurs feuilles. lls ont un goût merveilleux, et sont bien moins acides). Il en faut à peu près 3 pour 4 personnes.
Râper le zeste de l’un, les presser pour obtenir 20 cl de jus. Mettre 2 feuilles de gélatine à tremper dans de l’eau froide.
Faire chauffer le jus avec 25cl d’eau, le zeste, 50 g de sucre, quelques feuilles de verveine, et un brin de thym frais. Laisser frémir 5 mn, puis filtrer le jus. Essorer les feuilles de gélatine, les ajouter au jus encore chaud, et faire fondre.
Remplir des verres, et les mettre au frais. (attention, si comme moi vous utilisez des flûtes, c’est pas du tout stable, et j’en ai cassé 3 en ouvrant le frigo un peu vigoureusement…).

Laissez au froid au moins 3 h. Au moment de servir, faire une chantilly avec de la crème fleurette à laquelle vous rajouterez 10-15 gouttes d’huile essentielle de citron. C’est le petit détail qui tue…
Chapeauter les verres de chantilly et servir tout de suite.

Voilà, voilà.. Au chapitre des expériences intéressantes, il y a aussi eu les truffes aux griottes : tremper des griottes surgelées dénoyautées (Picard) dans du chocolat fondu. C’est bon, mais j’essayerais bien avec des cerises plus sucrées, voire des cerises à l’eau de vie (comment ça, j’ai réinventé les Mon Chéri ?)

Pour fêter la victoire d’Obama

Pour fêter la victoire de Barrack Obama, malgré son prénom bizarre, sabler le champagne s’imposait. Or il se trouve que nous avions depuis pas mal d’années une bouteille de champagne américain en cave. Offerte par Chuck, le mari américain de ma cousine Beryl, ce champagne s’appelle “Roederer Estate”.

J’ai découvert grâce à Google que “Roederer Estate” était la filiale américaine de la prestigieuse maison champenoise Louis Roederer, que ce champagne américain était élaboré en respectant la méthode champenoise la plus stricte, et qu’il était composé de pinot noir et de chardonnay. Aucune raison, donc de ne pas avoir confiance, et de fait, il était tout à fait bon, avec des notes d’agrumes très nettes, mais pas trop d’acidité.

Et pour accompagner ce champagne de circonstance, j’ai élaboré un petit repas multiculturel…

Tartes fines façon Tian

Recette adaptée de celle que nous avons préparée avec le chef Cyrille Boileau lors de notre dernier atelier culinaire à l’école hôtelière d’Avignon. C’est un peu long à faire, mais ça vaut vraiment la peine : c’est aussi joli que bon.

Ingrédients pour 6 :

– 1 kg de tomates rondes

– 3 aubergines longues (au diamètre le plus régulier possible)

– 3 courgettes longues (idem)

– 1 poivron rouge

– de la pâte feuilletée : il faut que vous puissiez tailler 6 ronds de 10 cm de diamètre.

– sel, poivre, thym frais, huile d’olive

Commencer par mettre au four le poivron rouge, si possible en position grill, pour faire brûler la peau sur toutes ses faces et pouvoir l’éplucher tranquillement (à ce propos, je récuse tout à fait ceux qui prétendent qu’on ne peut éplucher un poivron qu’en se brûlant les doigts. Donnez lui le temps de refroidir, et il s’épluchera tout seul…). Une fois pelé, y tailler des morceaux de la taille de vos rondelles de courgettes/aubergines.

Faire bouillir de l’eau, y plonger les tomates quelques secondes, pour pouvoir les éplucher. Les couper en 4, enlever tout le centre, eau et graines, et les coucher sur une plaque de four, salées, poivrées, avec un filet d’huile d’olive et du thym frais. Si c’est l’hiver et que vos tomates manquent de goût, vous pouvez les soupoudrer très légèrement de sucre glace. Mettre au four à 170° pour 45 mn. Vous allez obtenir des pétales de tomates légèrement confits. résistez à la tentation de les manger tout de suite, vous allez en avoir besoin.

Pendant ce temps, couper en rondelles fines (3mm) les aubergines et les courgettes et les faire revenir à la poële dans de l’huile d’olive. Les rondelles doivent être dorées mais rester entières.

Découper dans la pâte feuilletée 6 cercles de 10 cm de diamètre. Les poser sur des carrés de papier cuisson pour pouvoir les manipuler.

Quand tous les légumes sont prêts, commencer le dressage des tartes en alternant les rondelles de légumes : courgette, aubergine, pétale de tomates, poivron. (Moi, j’ai eu de la chance, j’ai pu déléguer le dressage à deux artistes blogueuses : Mélanie et Caroline.) Saler, poivrer, encore un peu de thym frais, et hop, au four jusqu’à ce que la pâte soit bien dorée (+- 30 mn à 180°).

Brochettes d’agneau hâché

J’ai élaboré cette recette pour participer au concours “Agneau Presto”. Ca c’est vraiment de la cuisine facile pour fille pressée et gourmande !

On trouve parfois de l’agneau déjà hâché, sinon votre boucher peut vous en hâcher. Moi je fais simple : j’achète de la selle d’agneau (mon morceau préféré), je le dégraisse rapidement et je le passe au mixer (Ah Magimix, que ferais-je sans toi ?)

J’émince finement 2 oignons, que je fais revenir jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés. Je les rajoute à la viande hâchée, puis je mets au moins une cuiller à soupe de cumin, un peu de gingembre et de canelle, 1/2 cuiller à café de piment d’espelette, du sel, du poivre, un filet d’huile d’olive, 1 oeuf, 1/2 bouquet de persil hâché et 1/2 bouquet de coriande hâchée, 1/2 cuiller à café de graines d’anis vert.

J’agglomère la viande autour de brochettes de bois pour former une sorte de boudin, (c’est plus facile à faire qu’à expliquer, je vous rassure), et je passe au four assez chaud, pas trop longtemps pour que ça reste moelleux (allez, on va dire 20 mn à 180°).

Je sers avec une sauce qui à elle seule devrait vous plonger dans l’extase, et qui a de surcroît l’avantage de se faire en 2 mn !

Sauce pour les brochettes…

…mais elle est tellement bonne que vous lui trouverez certainement des tas d’autres utilisations.

Passer au mixer 2 yaourts bulgares avec sel, poivre, 1 cuiller à café de tahini si vous en avez, 1/2 bouquet de persil et 1/2 bouquet de coriandre +1 petite gousse d’ail si vous aimez ça. Si comme moi vous trouvez l’ail un peu impérialiste, je vous conseille l’ail doux en bocal : ça parfume, mais vous ne passez pas le reste de la semaine à vous repentir.

Voilà, c’est déjà prêt et vous m’en direz des nouvelles !

Pour clôturer ce repas multi-culturel, vu que j’étais un peu à la bourre, un crumble s’imposait : le meilleur rapport temps de préparation – résultat que je connaisse. Le plus long est d’éplucher 4 pommes… Je pense que je vous ai déjà donné la recette, mais pour les flemmards, la voilà à nouveau.

Crumble pommes fruits rouges

Eplucher 4 pommes, les couper en cubes comme ça vient et les mettre au fond d’un plat à four genre tian, ou d’un moule à manqué. Ajouter une poignée de fruits rouges surgelés et une poignée de rhubarbe de la même espèce. (Avoir TOUJOURS dans son congélateur un sachet de fruits rouges et un sachet de rhubarbe est le premier commandement de toute patissière de nos jours… Je vous recommande ceux de chez Picard, ils sont parfaits).

Passez au robot (Magimix, le retour) ou mélanger du bout des doigts (pour les masochistes) 150 g de farine, 150 g de sucre et 150 g de beurre bien froid, et laisser tourner très peu de temps : le mélange va former une sorte de sable grossier. Même si la texture n’est pas très régulière, c’est OK. Si vous laissez tourner plus longtemps, vous allez vous retrouver très rapidement avec une pâte sablée, certes délicieuse, mais tout à fait inutilisable pour votre crumble…

Recouvrir les fruits de ce sable, et passer au four 30 mn à 180°. Servir tiède avec de la crème épaisse, et écouter les gémissements d’extase de vos invités.

Et que vive longtemps la démocratie…

Recette Inavouable…

Une petite recette comme ça, faite en un tour de main, qui en jette… Mais surtout, n’avouez jamais à quel point c’est facile à faire !Elle peut se faire avec n’importe quelle viande blanche : blancs de poulet, filet mignon de porc, veau (j’ai jamais essayé, mais y’a pas de raison que ça soit pas bon)…

La seule contrainte est d’avoir dans son placard un bocal de “Pesto Rosso” et un bocal de “Epinards, Asperges, Ricotta” de la marque SACLA.

Après, tout est possible : cuisson au four, cuisson à la sauteuse, ajout ou non de crème fraiche, c’est comme vous avez envie, et comme ça se présente.

En gros y’a deux variantes principales :

– à la sauteuse ou à la poële : détailler la viande en morceaux, et la faire cuire arrosée du contenu des deux bocaux pré-cités. Vers la fin de la cuisson, ajouter ou non un peu de crème fraiche pour faire plus de sauce. Servir avec du riz, ou des tagliatelles, ou ce qui vous chante…

– au four : laisser les filets mignons / escalopes entiers, les coucher au fond d’un plat, les arroser du contenu des deux fameux bocaux, + crème fraîche ou non, et cuire au four.

Voilà, c’est tout, c’est super bon, et personne ne voudra croire que vous avez passé moins de 5 mn à préparer ça !

Merci à mon amie Sophie pour cette recette exceptionnelle à tous les points de vue !

Coing, coing…

La seule chose qui me console quand arrive l’automne, c’est que revient la saison des coings.

On est bien d’accord : le coing, tel quel, c’est tout simplement immangeable. En plus, les coings, c’est toujours véreux, ok, et ça laisse les doigts tous noirs quand on les épluche…Oui mais…

Le parfum des coings quand on les cuit, c’est un avant goût du paradis, leur couleur c’est encore un peu de soleil qui s’attarde quand le froid arrive. En plus, c’est souvent un fruit qu’on vous offre, ou qui se vole dans les jardins abandonnés.

Au cas, où vous ne l’auriez pas encore compris, j’aime les coings. On peut en faire tant de choses, sucrées ou salées, le coing se prête à tout. Quelques exemples pour sortir de la sempiternelle gelée de coings :

– un tajine aux coings
– une tarte Tatin aux coings
– la merveilleuse confiture de Nostradamus
– une compote qui vous fera oublier la pomme
– une glace aux coings
– des bocaux de coings au sirop
-…

D’ailleurs, chaque année je tente le “repas des 4 coings” où de l’entrée au dessert le coing sera de mise. Je reconnais que pour l’entrée, je n’ai pas encore trouvé !

Quelques trucs pour rendre l’épluchage moins pénible :
– des gants de chirurgien
– un éplucheur de compétition : ou bien le rasoir de chez Rôsle, ou le nouvel éplucheur à tomates zyliss
– une cuiller parisienne (vous savez, l’espèce de mini boule à glace qui permet de faire des petites boules de pomme de terre) pour évider la partie dure.

Les recettes :

Tajine aux coings : agneau (1,5 kg), coings (1,5 kg), gingembre, safran, oignons (3), coriandre.

Faire cuire la viande et les oignons dans un bouillon épicé. 1/2 h avant de servir mettre les coings épluchés et coupés en 4. Veiller à ce qu’ils ne s’écrasent pas. Laisser réduire un peu le jus avant de servir. (recette de base du tajine ).

Tarte Tatin aux coings : c’est la recette classique de la tarte tatin, en remplaçant les pommes par des coings. C’est sublime !

La confiture de coings de Nostradamus : saviez-vous que Nostradamus était un fin cuisinier ? En fait, comme le rappelle Christiane Ferber, les confitures étaient autrefois considérées comme des remèdes. Nostradamus était astrologe et médecin et a laissé un “Traité des confitures” d’où provient cette merveilleuse recette.

1,3 kg de coings (800 g net une fois épluchés), 300 g de jus de coings (voir plus bas *), 900 g de sucre, le jus de 2 citrons, 2 clous de girofle, 2 pincées de cannelle, 1 pincée de cardamome.

Epluchez, épépinez les coings, et coupez les en 8 ou en 12 suivant leur taille.

Dans une bassine à confiture, mélangez les coings, le sucre, le jus de citron, le jus de coings, les épices, et portez au frémissement. Donnez 2 mn de bouillon et réservez au frais jusqu’au lendemain.
Renouvelez cette cuisson 4 jours de suite. Le cinquième jour, portez à ébullition. Ecumez soigneusement, et cuisez à feu doux pendant 10 mn (à peu près) en remuant. Remplissez les pots, fermez les encore très chauds.

Compote de coings: remplacez les pommes par des coings, cuire à feu doux avec un peu d’eau jusqu’à ce que les fruits se défassent, laisser tiédir et sucrer au goût. Vous pouvez rajouter du zeste de citron à la cuisson si vous aimez.

Coings au sirop : Cuire 1,5 kg de coings pelés, épépinés dans un sirop fait de  3 l d’eau + 600 g de sucre + le jus de 3 citrons. Cuire à feu doux pendant 1 h 30. Laisser refroidir. Manger rapidement, ou mettre en bocaux pour stériliser et en profiter tout l’hiver.

Glace aux coings : Mixez des coings au sirop avec une partie de leur sirop pour obtenir une purée fine.Faîtes prendre en sorbetière.

* Et l’eau de coings dans tout ça ? Quand vous faites de la pâte de coings, vous faites cuire vos coings dans de l’eau. Ne jetez surtout pas cette eau de cuisson qui a gardé le parfum des fruits. Elle vous servira à faire prendre toutes vos confitures, tout en leur ajoutant un parfum délicieux ! Elle se garde quelque temps au frigo, et sinon, se stérilise très bien en bouteilles à capsule, style bouteilles de bière à l’ancienne, ou dans des bocaux.

Et bien sûr, pour boucler la boucle, il me reste à trouver la recette du canard aux coings…   Double coing coin en perspective !

 

Tiens, c’est l’automne

Comme le fait remarquer Caroline dans son remarquable blog Fanes de Carotte (spécial copinage), l’automne est bien là… Snif. Pour se consoler en attendant l’été prochain, il nous reste ces délicieuses recettes “du terroir” difficiles à servir en juillet (surtout dans le sud…) que sont le cassoulet ou la daube.La daube, justement… Y’a longtemps que c’est un de nos plats préférés, on a essayé toutes les versions possibles et imaginables, mais depuis un an nous vivons une véritable révolution  avec la découverte de la joue de boeuf.

La joue de boeuf, c’est un morceau classé parmi les abats, curieusement, parce que ça ressemble à de la viande normale (je n’aime pas les abats, type foie, coeur ou rognons), pas très cher, et qui acquiert à la cuisson une texture exceptionnelle, fondante sans être trop délitée.

Ma recette (contrairement à ce que vous pensez), c’est pas d’la daube, hihihi…

Ca commence par un bon peu de joue de boeuf (y’en a jamais assez, c’est encore meilleur réchauffé, et les amis de votre fille sont prêts à vous lécher les doigts de pieds pour pouvoir en manger…), disons 2 kg, ou plus.

Il faut aussi quelques litres de vin rouge, 500 g de petits oignons grelots (dits sauciers dans les grandes surfaces), un gros bout de lard fumé, 500 g de champignons de paris, du laurier, du thym. Après, c’est à votre goût : Philippe vendrait sa mère pour un zeste d’orange dans la daube, mais c’est bon aussi sans.

Le plus gros boulot consiste à couper la viande en gros cubes, en enlevant le plus gros des morceaux blancs et des nerfs. Mais c’est pas la peine d’y passer la matinée, de toute façon, tout ça va fondre et disparaître une fois cuit.

Il faut aussi y aller de sa petite larme pour éplucher les oignons, là les bigleux qui portent des lentilles de contact sont grandement avantagés.

Nettoyer rapidement les champignons et les couper en 4 si ils sont gros, couper le lard en gros cubes.

Mettre le tout dans une cocotte en fonte munie d’un couvercle, saler, poivrer, aromatiser, couvrir de vin.

Commencer la cuisson sur le gaz / la plaque électrique. Quand ça bouillonne gentiment, allumer le four sur 150 ° (+ ou -), quand le four est chaud, glisser la cocotte fermée dedans, et vivre sa vie pendant quelques heures, ça va cuire tout seul sans risque de brûler.

Si vous êtes d’une nature curieuse ou inquiète, vous pouvez vérifier le niveau du vin en cours de cuisson et en rajouter si nécessaire.

Ca peut cuire très longtemps, ça m’est arrivé de laisser cuire toute la nuit, dans ces cas là je baisse le four à 100°. Mais à partir de 3 h, c’est déjà tout à fait mangeable.

Je la sers avec des pâtes, genre tagliatelles, et (clin d’oeil) C’est la Meilleure Daube du Monde, qu’on se le dise.

Desserts tendance…

Foin du Tiramisu, exit la crème brûlée… les vrais desserts tendance aujourd’hui, si j’en crois l’échantillonnage certes réduit, des restos que je fréquente sont le Cannelé Bordelais et la Panna Cotta. C’est amusant de noter que ces deux recettes demandent de la patience ou de l’organisation : en effet il faut les commencer la veille. Donc pour l’envie de dernière minute, il faudra viser autre chose…En vraie “foodista” que je suis, je me suis empressée de dénicher the best of the best recettes, et les voilà ici pour vous… (merci à Jacqueline et à Sophie pour les cannelés, et à Internet pour la Panna Cotta).
Les Cannelés (pour 45 mini cannelés) :1/2 l de lait, 1 gousse de vanilleou 1 cuiller d’extrait, 250 g de sucre, 125 g de farine, 6 jaunes d’oeufs, 50 g de beurre fondu, 1 bouchon de rhum (genre negrita).La veille :
– faire bouillir le lait avec la vanille et laisser infuser.
– mélanger sucre et farine, y incorporer le beurre et le rhum.
– incorporer la moitié du lait, puis les jaunes d’oeufs, puis le reste du lait.

Laisser refroidir et attendre 24 h… (ça c’est le plus dur. Je n’ai pas consulté Hervé This pour savoir quelle chimie nécessitait cette longue attente, mais bon, si il y a une chose sur laquelle TOUTES les recettes s’accordent, c’est bien ce délai…)

Le lendemain : remélanger la préparation (c’est liquide comme une pâte à crèpes), et verser à la louche dans les moules (les vrais moules à canelés en cuivre sont sublimes. Les plaques de moule en silicone sont hyper pratiques et permettent de zapper l’étape graissage des moules… J’ai choisi mon camp !)
Cuire à peu près 1 h à 200°. Le canelé va gonfler, puis dorer franchement. Après c’est une question de goût : y’a ceux qui en tiennent pour le canelé caramélisé, pour d’autres c’est quasiment calciné. A vous de voir…

La deuxième épreuve est d’attendre pour les manger, surtout que ça fait déjà une heure que l’odeur sublime vous taquine l’odorat… Là pour la photo j’en ai fait 90, c’est quasiment inhumain…

La Panna Cotta (pour 6 verrines) :

Pour la panna cotta vous pouvez choisir l’option sage  mi lait, mi crème liquide, ou l’option délice : 100% crème liquide. Je pense que vous n’aurez aucun doute sur mon choix !

Faire frémir 50 cl de crème avec 50 g de sucre et 1 bâton de vanille ou quelques gouttes d’extrait ( j’ai aussi vu quelqu’un qui la parfumait au basilic, au café ou à la réglisse. A vous de voir)

Pendant ce temps, faire tremper 2 feuilles de gélatine dans l’eau froide.

Quand le lait a frémi et la vanille infusé, égoutter la gélatine et l’incorporer au lait.

Ben voilà c’est fini ! Y’a plus qu’à verser dans les jolies verrines que vous aviez achetées en vous disant que c’était une bonne idée et qui sont touours emballées dans votre placard. Si vous aviez échappé à cette lame de fond de l’achat tendance, vous pouvez toujours utiliser vos verres à thé à la menthe, de petites tasses à café, des pots de yaourt en verre, des petits pots pour bébé ou ce que vous voudrez.

Après une nuit au frigo, vous n’avez plus qu’à décorer vos verrines de coulis de fruit rouge, (ou d’abricot, ou de mangue…) de quelques feuilles de menthe, et vous avez un dessert joli et très très bon ! (tellement bon que je n’en pas sauvé un seul pour la photo !)

Pastilla !

Revisiter, c’est bien, dénaturer, nettement moins… Ayant promis une pastilla à mes amis, je suis tombée sur le dernier n° de Marie Claire Idées où figurait une recette alternative de pastilla au riz et à l’agneau. Pourquoi pas, me suis-je dit.

Eh bien NON, trois fois NON… certains plats sont finalement tellement exceptionnels tels quels, que vouloir y changer quelque chose revient à faire moins bien, moins bon. Et en plus sans gagner 1 seconde sur un temps de préparation certes conséquent, mais beaucoup plus acceptable quand il est justifié par un résultat exceptionnel.

Donc, voilà exprès pour vous la VRAIE recette de la pastilla. Je suis bien consciente que comme pour toutes les cuisines “de terroir”, il doit y avoir autant de recettes que de cuisiniers. Mais la pastilla, même au Maroc appartient au registre de la grande cuisine, où les variations par rapport au modèle sont sans doute moins importantes.

ll faut que je commence par vous parler d’un livre : “Fes vu par sa cuisine” de Z. Guinaudeau. Ce livre publié à l’origine dans les années 50 avait été acheté par ma belle mère en prévision pour son éventuelle future belle fille. Pas mal non ? J’ai donc eu la chance de m’en voir offrir un exemplaire à mon entrée dans la famille. Je pensais être la détentrice d’une rareté, mais quelle n’a pas été ma surprise en faisant une simple recherche sur internet de découvrir qu’il avait été réédité et était disponible (update 2021 : plus disponible sauf à un prix prohibitif)

Je vous offre quand même la photo du mien, car la ré-édition a été un peu relookée

Ce livre est à la fois délicieux (à tous les sens du terme) et désuet, avec un parfum suranné et certainement une bonne dose de bons sentiments colonialistes…Mais un vrai amour pour ce pays et sa cuisine permet de passer par dessus !

Par exemple,  parlant de la confection des feuilles de brik : “Si vous tenez à servir chez vous une pastilla (bstila), faites venir chez vous une négresse dont c’est le métier, et réalisez la farce, la pliure du feuilleté, la cuisson finale, ce ne sera déjà pas si mal !”

Je simplifie la recette, mais l’essentiel y est. La pastilla se fait au pigeon ou au poulet. Je ne l’ai jamis faite au pigeon, il parait que c’est incomparable. Au poulet c’est déjà fort bon. Le principe est de préparer tous les ingrédients à l’avance avant de faire le montage.

– mettre dans un faitout 1/2 l d’eau, du beurre (elle dit 1 livre, mais 100 g suffisent), du sel, 250 g d’oignons émincés, 20 g de gingembre pilés, 10 g de ras el hanout, 1 g de safran (je mets une dose), une pincée de piment jamaïque, persil et coriandre hâchés, 1 bonne pincée de cannelle.

Dans ce bouillon faire cuire 3 ou 4 h les pigeons (5 ou 6) ou le poulet. Quand la viande se détache des os, l’égoutter, la désosser, et réserver.

Prélever la moitié du bouillon dans laquelle on battra 20 oeufs entiers, et faire prendre le mélange comme des oeufs brouillés. Réserver.

Faire réduire l’autre moitié du bouillon jusqu’à ce qu’il devienne épais.

Préparer par ailleurs un saladier avec 150 g de sucre + 150 g de poudre d’amandes + 10 g de cannelle.

Il faut enfin à peu près 20 feuilles de brik (personnellement je trouve celles de la marque “croustipate” bien plus facile à utiliser que les traditionnelles…

S’installer avec tout sous la main, et c’est parti !

Si on veut galérer moins pour le montage, on peut se servir d’un grand moule à tarte téfal.

Disposer tout autour 4 à 6 feuilles de brik qui se chevauchent et qui dépassent à moitié du moule. Disposer 3 ou 4 feuilles de brik au fond du moule. Soupoudrer avec le mélange sucre-amandes-cannelle, Verser dessus la moitié des oeufs brouillés, et arroser de jus réduit. Refaire un étage de feuilles de brik (3 ou 4) Disposer les morceaux de poulet, le reste des oeufs brouillés, le reste du jus.  Puis de nouveau 3 ou 4 feuilles de brik.

En prenant soin de les coller avec du blanc d’oeuf, ramener les feuilles de brik qui débordent toujours du moule sur le dessus pour fermer la pastilla. Si elle a tendance à s’ouvrir sur les côtés, renforcer avec d’autres feuilles…

Dorer au jaune d’oeuf. Faire cuire au four jusqu’à bien doré.

Servir chaud, soupoudré de sucre glace et de cannelle.

Mon amie Saloua a inventé de faire des mini pastillas individuelles, forme “nem” ou forme “samoussa”, c’est génial pour l’apéro…

Je n’ai malheureusement pas pris de photos… Promis ça viendra dès que j’en refait une !

Les blinis de Suzanne, ou comment épater ses convives sans bouger de sa chaise…

Pour cette recette, je vais être obligée de vous raconter une partie de ma vie…

J’ai habité 4 ans à Moscou, à la grande époque du rideau de fer et du KGB. J’avais entre 12 et 15 ans, et c’était un monde particulier, que j’ai retrouvé dans le premier livre d’Améie Nothomb, “Le Sabotage Amoureux” (à la différence qu’Amélie parle de la Chine et non de l’URSS, mais c’est exactement pareil).

A cette époque, des visistes de différents monuments étaient organisées pour les épouses des étrangers en poste à Moscou. La guide des visites auxquelles a participé ma maman s’appelait Suzanne. Elle parlait très bien français, et était sans doute une excellente guide. En tout cas, elle nous a légué sa recette de blinis, qui, à mon sens, surpasse tout ce que j’ai pu goûter par ailleurs.

Comme pour toutes les pâtes levées, il faut s’y prendre à l’avance, mais rien ne vous empèche de faire les blinis la veille, et de les réchauffer au fur et à mesure du repas grâce à un simple grille-pain.
Le reste du matériel indispensable se compose de poëles à blinis, des petites poëles de 10 cm de diamètre, traditionellement en fer, mais qui existent maintenant en version Tefal (les puristes vont crier, mais honnêtement, c’est aussi bon !). Pour ne pas passer trop de temps au chapitre “cuisson” je vous conseille d’en avoir au moins 2, et plutôt 3 ou 4 suivant le nombre de bruleurs de votre cuisinière/plaque de cuisson.
Moi j’ai de la chance, Belle-Maman m’a offert un jour un appareil nommé “Festinade” dont je n’ai jamais compris à quoi il pouvait servir, mais qui est parfait pour cuire les blinis 6 par 6…

Les proportions ci-dessous donnent une trentaine de blinis. Ceux-ci se congèlent extrèmement bien, donc ne craignez pas d’en faire trop.

Emietter 30 g de levure de boulanger dans un peu d’eau tiède + 1 cuiller à café de sucre et attendre que ça mousse.

Dans un trés grand saladier (ça va doubler de volume au moins) ajouter progressivement  à la levure, 700 g de farine, 7 dl de lait tiède (ou un peu moins), 1 cuiller à café de sel, 5 ou 6 jaunes d’oeuf (garder les blancs) et 140 g de beurre fondu. La pâte doit être assez épaisse, bien plus qu’une pâte à crèpes, plus comme ue pâte à beignets.

Couvrir d’un torchon propre, et laisser dans un endroit tiède pendant 2 heures (ou un peu plus) Le mélange va gonfler beaucoup.

Au bout de 2 h, battre les blancs d’oeuf en neige et les incorporer avec délicatesse (oui, je sais, venant de moi, ça fait rire…)

C’est maintenant qu’il faut sortir vos poëles. Pour les graisser, Suzanne coupait un oignon en 2, le piquait au bout d’une fourchette pour le tremper dans un bol d’huile et en badigeonner les poëles. Du coup j’ai toujours fait comme ça, c’est pratique et c’est bon.

Verser à peu près 1 cm de pâte dans les poëles, et faire cuire vos blinis en les retournant quand ils sont juste “pris” du côté visible : de petites bulles vont se former dans la pâte.

Voilà, c’est tout, et d”après moi ce sont les meilleurs blinis du monde.

On les sert avec du beurre fondu ou de la crème épaisse, et pour changer du saumon, il y a plein de choses délicieuses à mettre dessus : entre l’espadon fumé, le thon, le haddock, le flétan fumé, les producteurs rivalisent de créativité. A Moscou on mangeait des Sprats, de tout petits poissons fumés délicieux. Si vous aimez le hareng, c’est sûrement une bonne idée. Si vous avez les moyens d’acheter du caviar et que vous aimez ça, n’hésitez pas, c’est un classique (avec des oeufs de lump, si on aime ça, ça marche aussi)…

Mais c’est aussi délicieux avec du tarama, du tzatziki, du caviar d’aubergines ou de tomates, du thon au céleri…. Et à la maison, comme il en reste toujours, on les finit au dessert, avec des garnitures  sucrées, comme pour des crèpes ou au petit dej avec de la confiture !

Le truc génial, c’est qu’une fois que vous avez mis les blinis, les poissons et le grille pain sur la table, vous n’avez plus besoin de bouger jusqu’à la fin du repas… Sauf pour aller chercher la vodka au congélateur !